<span style="font-weight: 400;">Commémorant ses dix ans de présence dans le Masisi, Médecins Sans Frontières (MSF) dresse un bilan sombre de la situation de la population locale.</span>
<span style="font-weight: 400;">L’organisation médicale humanitaire internationale a monitoré environ 91.000 nouveaux déplacés, dans les Nord et Sud-Kivu, pour le seul mois de juillet suite à une nouvelle montée de violence depuis le mois de mai dernier.</span>
<span style="font-weight: 400;">MSF note, dans un communiqué de presse publié ce mercredi 23 août 2017, que c’est quasiment le même tableau qui se présentait à ses équipes il y a exactement dix ans lorsque des dizaines de milliers de déplacés rejoignaient Masisi pour échapper aux combats entre l’armée et les miliciens. </span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Dix ans après, les besoins humanitaires qui ont déclenché l’ouverture du projet de MSF à Masisi sont encore présents. En effet, vingt-quatre ans de combats incessants, deux décennies de meurtres, de violences, de pillages contre les civils et de déplacements ont plongé la population de cette région dans une situation d’extrême vulnérabilité»,</span></i><span style="font-weight: 400;"> explique Emmanuel Lampaert, chef de mission MSF en RDC.</span>
<span style="font-weight: 400;">MSF souligne que, dans le Nord-Kivu, 850.000 personnes (15% de la population) ont été déplacées de leurs maisons à cause de l’insécurité et vivent dans des conditions précaires.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">« Depuis 1993, le territoire de Masisi vit dans l’instabilité. Le conflit n’est pas terminé ainsi que les besoins sanitaires qui motivent notre présence ici. Dans le Centre de Santé de Référence de Nyabiondo, par exemple, nous ne pouvons pas passer une semaine sans recevoir, au service d’urgence, des blessés par balle », </span></i><span style="font-weight: 400;"> explique André Tshimanga Bakenga, assistant du coordinateur du projet MSF à Masisi.</span>
<span style="font-weight: 400;">C’est depuis 2007 que les équipes de MSF fournissent une assistance médicale à la population affectée par le conflit dans cette partie du Nord-Kivu, à Nyabiondo et à Masisi. MSF soigne notamment les blessés et des personnes affectées par des affrontements et des déplacements forcés.</span>
<span style="font-weight: 400;">Pour le contexte, le projet MSF dans le territoire de Masisi prévoit l’appui à l’Hôpital Général de Référence et au Centre de Santé de Masisi ainsi qu’au Centre de Santé de Référence de Nyabiondo. Dans ces structures, les équipes MSF assurent des services de soins de santé gratuits : chirurgie, médecine interne, gynécologie, maternité, pédiatrie, néonatologie, traitement du choléra, programme nutritionnel et service des urgences avec ambulance. En dehors de l’hôpital et des centres de santé, MSF organise des cliniques mobiles pour assurer une assistance rapide et flexible aux populations habitant des zones très éloignées des structures sanitaires ainsi que le traitement du paludisme. MSF intervient également dans différents centres de santé pour soigner et assister les victimes de violence sexuelle. </span>