Le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), José Aranaz, a salué, ce vendredi 7 juillet 2017, le verdict prononcé par la Cour militaire à l’issue du procès des militaires congolais accusés de massacre des présumés miliciens Kamwina Nsapu à Mwanza Lomba, au Kasaï Oriental.
Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, M. Aranaz a souligné également la nécessité d’œuvrer pour établir les responsabilités dans les tueries depuis le début des violences dans l’espace Kasai.
<i>"C'est de la responsabilité du gouvernement et des forces armées de protéger les populations civiles. Alors les tueries de la population par les forces armées doivent être condamnées. Les efforts de la justice militaire pour traduire en justice les responsables de ces actes ont reçu notre appui mais nous espérons que ces efforts vont continuer pour établir les responsabilités afin d’empêcher les autres tueries dans l'avenir",</i> a dit José Aranaz.
Le directeur du BCNUDH espère que les sanctions requises par la justice pourront contribuer à imposer la discipline militaire au sein des FARDC.
<i>"Nous pensons qu'il y a beaucoup de travail à faire pour imposer la discipline militaire parce que les chiffres sur les tueries des populations au Kasaï sont excessifs"</i>, a-t-il ajouté.
Jeudi dernier, la Cour militaire de Mbuji-Mayi a condamné sept (7) militaires congolais à des peines allant de 15 ans à prison à vie, pour leur participation dans les “massacres” des populations lors des violences armées à Mwanza Lomba, au Kasaï Oriental. Ces actes ont fait le tour des réseaux sociaux à travers une vidéo.
<b> Rachel Kitsita</b>