En refusant la mise en place d’une commission d’enquête internationale au sujet des crimes commis dans l’espace Kasaï, Claudel André Lubaya, député National et Président de l’Union Démocratique Africaine (UDA) Originelle a estimé ce vendredi 23 juin 2017 que le gouvernement congolais a montré à la face du monde qu’il a des choses à cacher dans les violences dans la région du Centre de la RDC.
«<i>En usant de toutes sortes de manœuvres pour empêcher l'envoi d'une commission d'enquête internationale sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par les forces gouvernementales envoyées en expédition punitive au Kasaï, le gouvernement a démontré à la face du monde que contrairement à ce que ses envoyés claironnent, il a des choses à cacher. Et en acceptant un appui technique des experts étrangers, il s'est enfoncé dans un gros piège qui lui était tendu</i> » a déclaré Claudel André Lubaya.
Le président de l’UDA Originelle interpelle le gouvernement congolais afin qu’il laisse l’équipe dépêchée d’avoir le total et libre accès à tous les sites.
«<i>Il (gouvernement) devra, pour ce faire, prouver sa bonne foi en permettant aux équipes dépêchées sur place d'avoir total et libre accès à tous les sites soupçonnés de contenir des charniers, de même qu'aucune contrainte ne peut leur être imposée pour rencontrer les victimes, témoins et autres responsables présumés. Je suis confiant quant à ce, car il s'agit des crimes imprescriptibles qui feront tôt ou tard, l’objet d'un sévère et exemplaire jugement de l'histoire. Kinshasa n'a obtenu qu'un court sursis à Genève, la suite nous fixera </i>», a-t-il ajouté.
L’élu de Kananga appelle pour ce faire, «<i>tous les hommes et femmes de bonne volonté qui ont vécu les atrocités de nos compatriotes tués à dénoncer devant les experts car les victimes des violences ont droit à la justice</i>».
Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a résolu au cours de Sa 35e session à Genève d’envoyer une équipe d’experts internationaux et régionaux dans les Kasaï. Ces experts auront pour mission de tenter d’établir les faits et circonstances des violences perpétrées depuis août 2016 dans la région.
<b>Christine Tshibuyi </b>