RDC : Le Burundi à la rescousse de Mushobekwa au Conseil des droits de l’homme à Genève

Le Burundi s’est montré très solidaire des autorités congolaises lors du débat interactif de la 35e session du Conseil des droits de l’homme, ce mardi 20 juin 2017, à Genève.

« <em>Le Burundi a regretté que des crises soient enclenchées dans des États par ingérence dans leurs affaires intérieures.  Il a dénoncé, dans le cas de la République démocratique du Congo, la politisation des droits de l'homme par le Conseil</em> », dit le rapport journalier de la session.

Marie-Ange  Mushebekwa, ministre des Droits humains de la RDC, avait dans son allocution souligné que le mode opératoire des miliciens de Kamwina Nsapu n’est pas différent de celui des autres groupes terroristes.

<i>« Si ce phénomène traversait les frontières de la République Démocratique du Congo, voire celles du continent africain et s’instaurait en Occident, comment le monde dit civilisé le qualifierait-il ? De terroriste évidemment. Parce que nous savons tous ici que ce mode opératoire n’est pas différent de celui des autres groupes terroristes que tous les pays épris de paix combattent aujourd’hui»,</i> avait dit la ministre.

Ci-dessous les positions de quelques pays africains lors du débat interactif :

Pour sa part, l'Égypte a proposé d’épuiser d’abord les recours à travers les mécanismes nationaux avant de prendre d'autres mesures. L'Algérie a également salué les mesures entreprises afin de traduire en justice les responsables des graves violations des droits de l'homme, entre autres, à travers la Commission d'enquête créée dans cet objectif.

Le Botswana a espéré qu'il serait possible, par le biais de la coopération internationale, de renforcer la protection des droits de l'homme en République démocratique du Congo.  Il s'est dit encouragé par l'engagement du Gouvernement à mener des enquêtes et à travailler avec le Conseil des droits de l'homme.

Le Togo s'est dit vivement préoccupé par la situation humanitaire dans le Kasaï et a rappelé qu'il incombait à chaque État de veiller à la protection de la population civile.  Il s'est félicité des mesures diligentes prises par le Gouvernement pour enquêtes sur les abus commis, avec l'assistance de la MONUSCO.

Le Soudan a salué les efforts du Gouvernement congolais visant à diligenter des enquêtes sur les violations des droits de l'homme, ainsi que la mise en place d'une commission nationale.

Le Mozambique a dit sa préoccupation face aux atrocités commises par la milice de Kamwina Nsapu, en particulier les décapitations et exécutions sommaires.