Le député national et président de l’Union Démocratique Africaine (UDA) Originelle, Claudel André Lubaya, estime que le gouvernement congolais met une politique en marche en vue d’empêcher la mise en place d’une mission d'enquête internationale sur les massacres perpétrés dans les provinces du Kasaï.
Dans une déclaration envoyée à la rédaction d’ACTUALITE.CD ce mercredi 21 juin 2017, l’élu de l’ex-province du Kasaï Occidental se dit soutenir la mise en place d’une mission d’enquête internationale pour que justice soit faite.
« <i>Toute la journée d'hier (…), à Genève, au siège du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les droits de l'homme, les représentants de Kinshasa, appuyés par leurs complices africains, ont tenté de faire échec à cette démarche de la mise en place, par les Nations-Unies, d'une mission d'enquête internationale destinée à faire éclater la vérité dans cette funeste affaire pourtant indispensable pour que le monde entier connaisse ce qui s'est réellement passé sur les terres du Kasaï où, depuis le 12 août 2016, des hommes, des femmes, des jeunes y compris des enfants sont livrés à la merci des tueurs de tous bords. Le bilan définitif de ces crimes de sang n'est toujours pas connu. Toujours est-il que des sources évoquent 3400 morts, 47 fosses communes, des milliers de déplacés à l'intérieur et des réfugiés en Angola </i>», a déclaré le député national Claudel André Lubaya.
« <i>Pour autant que le gouvernement de Kinshasa ne se reproche de rien, il n'a en conséquence aucune raison d'empêcher l'envoi d'une commission d'enquête internationale, dont les conclusions sont très attendues pour établir clairement les responsabilités des auteurs, complices et commanditaires des violences perpétrées au Kasaï. Les victimes qui se comptent par milliers seraient froissées à l'idée d'être privées de justice suite à l'activisme des dirigeants congolais </i>», a-t-il-ajouté
Le Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, avait réclamé une enquête internationale et indépendante jugeant insuffisants les efforts de Kinshasa.
Le Burundi s’est montré très solidaire avec les autorités congolaises lors du débat interactif de la 35e session du Conseil des droits de l’homme ce mardi 20 juin 2017, à Genève.
Cependant, le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU avait, par la même occasion, dit demeurer en contact avec la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences dans les Kasaï.
C’est en principe ce jeudi que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU devra voter la résolution sur la RDC.
<b>Christine Tshibuyi </b>