RDC : Malgré les arguments du ministre Thambwe, Kinshasa a une responsabilité dans la tragédie aux Kasaï (Kamitatu)

Olivier Kamitatu (G7) a dit, lundi 19 juin 2017, que, par sa présence à Genève, le ministre de la Justice voudrait détourner l’attention du monde entier qui a les regards fixés sur les violences meurtrières enregistrées depuis dix mois dans les provinces de l’espace Kasaï.

Le président de l’ARC affirme que le “refus obstiné” de l’enquête internationale montre que les autorités de Kinshasa sont impliquées dans les crimes au centre du pays.

«<em>La présence du ministre Thambwe à Genève est une opération désespérée de charme qui vise à faire paraître la RDC comme une victime face aux comptes qu’elle doit rendre à la Communauté Internationale devant toutes les évidences de plus en plus flagrantes de son implication à un haut niveau de responsabilité dans la tragédie kasaïenne. Quels que soient les arguments brandis par le ministre Thambwe, le refus obstiné du Gouvernement de laisser une enquête internationale mener ses investigations en toute liberté et ainsi exonérer les autorités congolaises de toute responsabilité dans les massacres, les fosses communes, l’assassinat des experts onusiens, les millions de déplacés et les milliers de réfugiés, est déjà un aveu</em>», a dit Kamitatu lundi 19 juin dans un entretien avec ACTUALITE.CD.

Le porte-parole de Moïse Katumbi demande que la communauté internationale enquête pour identifier les vrais responsables des crimes dans les Kasaï afin qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.

«<em>En refusant d’accéder à la demande des Nations Unies, tout porte à croire que les responsables veulent cacher les traces de leurs crimes. Tant que les coupables n’auront pas été démasqués et punis, le sang des innocents qui dorment dans les fosses communes ou qui ont été massacrés crie vengeance au ciel</em>», a-t-il tranché.

Début juin, Marie Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, avait dit que le gouvernement ne “cache rien” au sujet des violences aux Kasaï. Mushobekwa avait également donné l’accord de l’exécutif national pour une enquête internationale dont Kinshasa “gardera la direction”.

<strong>Patrick Maki</strong>