Négociateur de la Majorité présidentielle à la CENCO, le ministre Lambert Mende a avec un ton moins tolérant taclé le Rassemblement qui, selon lui "n’a que l’idéal, le positionnement au sein du gouvernement" au cours d'un entretien accordé à ACTUIALITE.CD ce lundi 30 Janvier.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Il y a eu de la tromperie de la part de ceux qui prétendaient vouloir aller aux élections, défendre la constitution et le peuple congolais, en envoyant de jeunes gens mourir, opposer les congolais entr’eux, et voilà qu’aujourd’hui, ils se focalisent tous sur les postes notamment la primature en voulant imposer au chef de l’état leur choix. C’est de la tromperie » a déclaré le président de la convention des congolais unis (CCU).</blockquote>
L’élu de Lodja dans l’espace Kasaï garde une triste mémoire de la soirée du samedi dernier qui s'est achevé sans la signature du compromis sur l’arrangement particulier, complément nécessaire devant fixer les modalités mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 pour la sortie de crise
Mende attribue ce blocage à la plateforme dirigée par Etienne Tshisekedi qui campe sur ses positions
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"Ils sont venu aux discussions pour les postes en tenant des discours mensongers . C’est trop dommageable pour ceux qui les ont cru. Ce n’était pas pour le peuple congolais, ni pour l’alternance, la constitution ou les élections que ces gens là se battaient, c’est pour les postes. C’est ça qui les motivaient » a-t-il asséné.</blockquote>
La majorité présidentielle va de ce fait veiller à ce que l’accord conclu « ne viole en rien la constitution » car, ajoute Lambert Mende : « L’accord du 18 octobre et celui du 31 décembre n’ont pas eu pour conséquence de donner à la république démocratique du Congo une autre constitution ».
Le mode de désignation du futur locataire de l’hôtel du gouvernement est le point le plus divergent entre la mouvance présidentielle et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
La MP exige en effet, que soit présenté indiscutablement à Joseph Kabila , trois candidats pour le poste de premier ministre. Le Rassemblement ne compte pour proposer pour sa part qu'un seul candidat, « selon le prescrit de l’accord » , soutiennent les négociateurs de cette plateforme.
La divergence persiste encore, mais la médiation menée par la CENCO espère rapprocher les deux parties d’ici une semaine dès le retour des prélats catholiques en mission pastorale en Europe depuis vingt-quatre heures.
Stanys Bujakera