Nzangi (G7): «Nous avons démontré que nous ne sommes pas allés à l’opposition pour chercher des postes»

Le député national Muhindo Nzangi (MSR) élu de Goma s’est confié à ACTUALITE.CD notamment sur le déroulement de l’arrangement particulier, le mode de désignation du premier ministre et la restructuration de la CENI conformément à l’Accord du 31 décembre.

<b>Comment entrevoyez-vous la fin des travaux de l’arrangement particulier à la date prévue par les évêques ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Pour moi l’essentiel est déjà fait. Le fait pour la Majorité Présidentielle d’avoir accepté que Kabila ne sera plus candidat, c’est ça l’essentiel de cet accord. Cela a déjà été obtenu, le reste viendra de soi, maintenant c’est la CENCO qui propose des formules pour départager les gens.</em></blockquote>
<b>Vous croyez vraiment à la mise en oeuvre de l’Accord du 31 décembre ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>En tant que membre du Rassemblement qui est partie prenante, je n’ai pas d’autre choix que de croire à la sincérité et à la bonne foi des autres. Nous savons que ça ne va pas être facile pour les gens de digérer cette façon de voir les choses, mais on a pas d’autre choix que de respecter ce qui a été fait dedans puisque c’est ça même la volonté de la population c-à-d faire très rapidement pour qu’on aille aux élections.</em></blockquote>
<b>Que répondez-vous à la Majorité qui exige que le Rassemblement doit proposer 5 noms à Kabila pour nommer un premier ministre ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je crois qu’ on a déjà dépassé cette étape. Dans l’Accord c’est clair, on dit que le premier ministre (au singulier) est présenté par le Rassemblement. Cette histoire de pouvoir discrétionnaire pour la désignation du premier ministre on ne sait pas si ça s’invente où. Quand on a désigné Matata on a présenté combien de premier ministre au chef de l’Etat ? Quand Gizenga était premier ministre on a présenté combien de nom ? Ça c’est une ancienne formule, je crois que ça ne peut pas marcher de cette manière là. Il faut absolument que le Rassemblement présente le nom qui va être désigné. C’est aussi une question de confiance</em>.</blockquote>
<b>Que dites-vous du dédoublement du MSR ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Sur nos cinq députés provinciaux du Nord-Kivu il n’y a personne qui est parti suivre l’aventure de ceux qui disaient qu’ils étaient de la majorité présidentielle. Dans tout le cas, la question a déjà été réglée dans l’Accord. Il a été demandé au ministre de l’intérieur qui a même signé l’Accord de reporter cet arrêté, je crois que le débat est clos. C’est question maintenant aux gens qui se sont égarés de revenir dans la bergerie, le MSR c’est le parti de l’opposition, il appartient au G7 et je crois que les autres, comme ils n'ont plus d’existence, la petite existence à laquelle ils s’accrochaient a été inhibée par cet accord, c’est le temps pour eux de revenir ou qu’ils créent un parti politique. Le débat de dédoublement du MSR est déjà clos.</em></blockquote>
<b>Pourquoi le MSR et d’autres partis du Rassemblement semblent laisser tous les postes clés à l’UDPS ? </b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous avons démontré aux gens que nous ne sommes pas allés à l’opposition pour chercher des postes. Nous sommes allés un combat et pour nous c’est ce combat là qui nous intéresse. Nous allons nous battre pour avoir des élus, pour avoir un président de la république pour gérer le pays en toute légitimité. Le pouvoir transitoire ne nous intéresse pas assez même si certains de nos membres vont participer au gouvernement pour aller donner de tonus et l’expertise à cette équipe qui sera mise en place.</em></blockquote>
<b>L’Accord du 31 décembre prévoit la restructuration de la CENI, cela ne va pas retarder le processus électoral ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Au contraire la CENI c’est une question de confiance. Ce n’est pas puisqu’on restructure la CENI qu’on va recommencer le tout. Le travail va continuer (...) pour que la population puisse avoir confiance aux élections, elle doit avoir aussi confiance aux animateurs de CENI. Et le Rassemblement a exigé effectivement que cette restructuration soit faite pour que le résultat qui viendra des urnes soit accepté par tous.</em></blockquote>
Interview réalisée par Patrick Maki (<a href="http://twitter.com">@PatrickMAMS7</a&gt;)