Zhao Bin, ambassadeur de Chine en RDC
La formation professionnelle et technique s’affirme comme un pilier stratégique de la coopération entre la République démocratique du Congo (RDC) et la Chine. C’est le message livré par l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bin, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence sino-congolaise sur la formation professionnelle et technique, organisée au Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale, mardi 23 décembre dernier.
Dans son discours, le diplomate chinois a souligné que la RDC se trouve à une période cruciale de transformation socio-économique, marquée par un besoin croissant de main-d’œuvre technique hautement qualifiée. Face à ce défi, le développement vigoureux de la formation professionnelle et technique apparaît, selon lui, comme une condition essentielle pour consolider les bases d’un développement autonome et durable du pays.
« La République démocratique du Congo traverse une phase décisive de transformation socio-économique qui exige un personnel technique qualifié. Dans ce contexte, la formation professionnelle et technique constitue un levier essentiel pour consolider le développement indépendant du pays et améliorer durablement le bien-être de la population. C’est pourquoi elle demeure une priorité majeure de la coopération entre la Chine et la RDC », a souligné le diplomate chinois.
Au cœur de cette vision, la jeunesse congolaise occupe une place centrale. L’ambassadeur Zhao Bin a rappelé que l’accès à des compétences pratiques et adaptées aux réalités du marché constitue un levier fondamental pour l’employabilité et l’épanouissement professionnel.
« Les jeunes représentent l’avenir et l’espoir d’une nation. Leur offrir des compétences pratiques, adaptées aux besoins réels du marché du travail, revient à investir dans un développement durable et inclusif. À travers cette conférence, nous voulons aider la RDC à former ses propres talents et à renforcer sa capacité de développement national », indique l’ambassadeur.
C’est dans cet esprit que la Chine et le ministère congolais de la Formation professionnelle ont uni leurs efforts afin de mettre en place une plateforme de renforcement des compétences, alignée sur les besoins locaux. Concrètement, cette coopération se traduit par des programmes de formation ciblés dans plusieurs secteurs clés. Dans les infrastructures, des formations spécialisées sont dispensées sur l’utilisation des engins de chantier, le contrôle de la qualité des travaux et la maintenance des réseaux électriques.
Dans le domaine de la valorisation des ressources, notamment minières, l’accent est mis sur la sécurité, les techniques d’exploration et la protection de l’environnement. Des initiatives touchant à l’agriculture, à la santé et aux technologies de l’information viennent également compléter ce dispositif, avec un impact direct sur la qualité de vie des populations.
La conférence s’inscrit aussi dans un contexte de coopération économique plus large. La RDC demeure la première destination des investissements chinois en Afrique, avec plus de 100 000 emplois directs créés et des projets sociaux ayant bénéficié à plus de 300 communautés. Une exposition photographique, installée dans le hall du Centre culturel et artistique, retrace d’ailleurs les réalisations récentes de ce partenariat.
« La coopération sino-congolaise repose sur l’amitié, le respect mutuel et le bénéfice partagé. Dans les domaines des infrastructures, des ressources, du bien-être social et de la formation professionnelle, nos actions ont produit des résultats concrets. La Chine continuera d’approfondir ce partenariat au service du développement des deux peuples », a ajouté Zhang Bin.
La journée s’est clôturée sur une note résolument tournée vers l’avenir, avec l’annonce d’une foire de l’emploi réunissant plusieurs entreprises chinoises, offrant ainsi des opportunités concrètes aux stagiaires formés.
L’ambassadeur a par ailleurs annoncé une avancée sur le centre de formation professionnelle de Kolwezi, financé par un don du gouvernement chinois et lancé en août 2023, devrait être achevé en mars 2026. À terme, Pékin entend encourager la création de davantage de centres de formation de haute qualité à travers le pays, afin de renforcer durablement les capacités techniques nationales.
Kuzamba Mbuangu
