La ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo, s’est rendue lundi au chevet du parolier Pascal Poba, hospitalisé à Kinshasa. La ministre a exprimé son soutien à l’artiste et a échangé avec sa famille ainsi qu’avec l’équipe médicale sur l’évolution de son état de santé.
Dans un communiqué, son cabinet a rappelé l’attachement du ministère « aux créateurs qui, comme lui, contribuent à transmettre et préserver notre identité culturelle », lui souhaitant un prompt rétablissement. Le texte souligne également « l’importance de la couverture santé universelle au bénéfice des artistes et acteurs culturels », un chantier engagé récemment avec le ministère de la Santé.
La visite intervient après un cri de cœur lancé par les proches du compositeur. Une vidéo diffusée ces derniers jours sur les réseaux sociaux montre l’auteur et parolier de rumba très affaibli, appelant à l’aide depuis son lit d’hôpital. Selon ses proches, Pascal Poba est alité depuis plusieurs mois et souffre de problèmes de santé importants.
Né le 19 janvier 1958 à Boma, Pascal Poba est l’auteur d’un vaste répertoire interprété par de grandes figures de la musique congolaise. Parmi ses compositions figurent Maman, chantée par Papa Wemba, Omba et Feu de l’amour, popularisées par JB Mpiana, Voyage interprétée par Adolphe Dominguez, ou encore Tshatsho Mbala portée par Werrason. Il a également produit cinq albums personnels et revendique la paternité de la chanson Franc congolais, enregistrée par Zola Tempo.
Dans une vidéo ancienne largement relayée ces derniers jours, l’artiste déplorait ne tirer aucun bénéfice de ses œuvres : « La musique ne m’a rien donnée. J’ai donné des chansons aux gens. 5 000 USD ou 30 000 USD, rien », déclarait-il. La diffusion de ces images a suscité de nombreuses réactions dans le milieu artistique, où plusieurs musiciens et mélomanes appellent à une mobilisation en sa faveur.