À Binza, dans la chefferie de Bwisha (territoire de Rutshuru), au Nord-Kivu, Médecins sans frontières (MSF) indique avoir pris en charge 1 195 patients, dont 355 cas graves entre mi-avril et novembre.
Dans les zones de Katoyi et Kirotshe (territoire de Masisi), 1 856 autres patients ont été soignés entre octobre et mi-novembre, avec 756 complications traitées.
La rougeole poursuit sa progression dans les territoires de Masisi et Rutshuru, où les enfants restent les premières victimes d’une épidémie qui s’aggrave dans un contexte d’insécurité persistante. Entre avril et novembre, les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) ont intensifié leurs activités médicales pour faire face à l’afflux de patients.
Face à l’ampleur de l’épidémie, l’organisation médicale affirme rester mobilisée pour sauver des vies.
Au début du mois de juin, les équipes de MSF, en collaboration avec le ministère de la Santé, ont mené une vaste campagne de vaccination dans la zone de santé voisine de Masisi. Plus de 100 000 enfants y ont été vaccinés, malgré un contexte difficile marqué par l’insécurité et des contraintes logistiques liées aux affrontements armés.
En République démocratique du Congo, les épidémies de rougeole demeurent un défi majeur. Une couverture vaccinale insuffisante et la violence armée dans plusieurs régions favorisent la propagation de cette maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle pour les jeunes enfants.
Dans la province du Nord-Kivu, plus d’un cinquième des 27 000 cas recensés dans le pays entre janvier et fin mai ont été enregistrés. La zone de santé de Masisi fait partie des zones actuellement en épidémie, avec plus de 1 000 cas et quatre décès, des chiffres probablement sous-estimés. Durant la même période, les structures soutenues par MSF dans trois aires de la zone ont traité 1 158 patients atteints de rougeole, dont 238 ont été hospitalisés à l’hôpital général de référence de Masisi.
MSF prévoit également d’appuyer une campagne de vaccination entre fin novembre et début décembre à Katoyi et Kirotshe, où 156 531 enfants sont attendus, en plus de la prise en charge médicale en cours.
Josué Mutanava, à Goma