Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées après des heurts violents opposant, vendredi 21 novembre, les habitants de Hiambe à ceux d’Osombo, deux localités du secteur de Watambolo, dans le territoire de Lodja, au Sankuru.
Selon François Muledi Onololo, administrateur du territoire de Lodja, ces violences sont liées à un ancien conflit sur la propriété d’une forêt. Les habitants d’Osombo auraient attaqué Hiambe en utilisant des armes blanches et des armes de fabrication locale.
« Les deux communautés se disputent depuis longtemps une partie de la forêt. Cette fois, la situation a dégénéré et les habitants d’Osombo ont lancé une offensive », explique l’administrateur.
Des sources de la société civile font état d’un bilan provisoire de trois morts, de plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels, en plus d’un déplacement des populations vers la forêt. François Muledi appelle toutefois à la prudence :
« Les informations restent difficiles à vérifier. Le réseau est très faible dans cette zone, et nous ne pouvons pas confirmer tous les chiffres avec précision », souligne-t-il.
Selon l’administration territoriale, une première équipe des forces de l’ordre envoyée sur place aurait été brièvement séquestrée par des habitants d’Osombo. « Nos éléments ont été retenus avant qu’un renfort n’arrive pour les libérer », précise François Muledi.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs images montrant des femmes et des enfants blessés ont été largement partagées, suscitant indignation et inquiétude dans l’opinion locale.
Pour tenter de contenir la tension, une réunion de sécurité a été convoquée le même jour par l’administrateur du territoire. Celui-ci affirme avoir demandé un renforcement du dispositif sécuritaire pour empêcher une nouvelle flambée de violence.
La société civile, par la voix de son président André Djongekama, appelle à l’apaisement. « Nous demandons aux deux communautés de déposer les armes et de privilégier la paix. Rien ne justifie que des frères s’entretuent. »
En attendant une éventuelle médiation officielle, les autorités assurent suivre l’évolution de la situation sur le terrain, tandis que les habitants de la zone espèrent un retour rapide au calme pour éviter que ce conflit local ne prenne une ampleur incontrôlable.
Michel Cyala