La France accueillera, le 30 octobre, la Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans les Grands Lacs, avec l’ambition d’élargir le cadre des discussions, de mobiliser l’aide humanitaire, d’encourager les investissements régionaux et de raviver les efforts diplomatiques dans une région marquée par l’enlisement des médiations.
La rédaction vous propose les cinq points essentiels à retenir :
1. Un format élargi
La conférence dépasse la seule crise à l’est de la RDC pour concerner toute la région des Grands Lacs.
Environ 60 pays et organisations internationales sont attendus, dont le Burundi, l’Ouganda, le Togo, l’Angola, ainsi que des représentants européens et américains.
2. Une réponse à l’enlisement diplomatique
Malgré les accords de Washington (27 juin) et de Doha (14 octobre), les combats se poursuivent dans l’est du Congo. Paris veut relancer la dynamique politique et humanitaire dans une région où les médiations stagnent.
3. Trois volets pour structurer la conférence
– Un segment humanitaire, pour lever des fonds face à la chute des financements internationaux.
– Un segment économique, au Palais de Chaillot, sur l’intégration régionale et les investissements.
– Un segment diplomatique, avec un dîner au Quai d’Orsay pour recréer la confiance entre acteurs régionaux.
4. Un soutien, pas une concurrence
La France assure que cette initiative complète les processus en cours à Washington, Doha et Luanda. Parmi les invités figurent Massad Boulos (États-Unis), Mohamed Bin Mubarak Al-Khulaifi(Qatar), Tètè Antonio (Angola) et Robert Dussey (Togo).
5. Une rencontre à huis clos, mais à fort enjeu politique
A la fin de la journée, les débats se tiendront à huis clos pour éviter tout « effet tribune ».
Une délégation congolaise de haut niveau est attendue, avec la possible participation du président Félix Tshisekedi, qui s’est entretenu récemment avec Emmanuel Macron sur cette initiative.