Le gouvernement central entend accompagner les gouvernements provinciaux notamment celui de la ville province de Kinshasa dans la mise en place des grilles tarifaires des transports en commun allant dans le sens de faire bénéficier à la population les dividendes liés à la baisse des prix particulièrement dans la zone Ouest de la République Démocratique du Congo.
Au cours d'une interview accordée à la Radio Top Congo FM mardi 7 octobre, Daniel Mukoko Samba a annoncé la baisse, à partir de ce mercredi 08 octobre, du prix de carburant dans la zone ouest comprenant la ville-province de Kinshasa. D'après Daniel Mukoko Samba, la nouvelle grille tarifaire prévoit le passage de 2.990 à 2.690 FC pour l’essence et de 2.980 à 2.680 FC pour le gasoil.
"Quand le gouvernement dit qu'on redonne du pouvoir d'achat à la population, ce n'est pas de la théorie c'est des faits vérifiables. Demain les prix de carburant vont baisser, il reviendra aux gouverneurs des provinces de mettre en place le nouveau tarif des transports en commun. Je pense que cette fois-ci le gouvernement central va apporter le soutien qu'il faut aux gouverneurs des provinces. Quand je parle de redonner le pouvoir d'achat c'est quelque chose que nous devons pousser jusqu'à son bout", a fait savoir Daniel Mukoko Samba, VPM, ministre de l'économie nationale.
Pour ce membre du gouvernement, la réduction opérée l'année dernière à hauteur de 14% et celle de cette année estimée à 10% soit un total de 24%, ces réductions permettent aux conducteurs de dépenser moins dans l'achat du carburant pendant leurs courses.
"De la même manière les transporteurs aussi parce que nous diminuons leur charge les transporteurs aussi devraient, nous allons faire le travail, cette fois-ci nous allons nous asseoir, nous avons commencé ce travail ici à Kinshasa, nous allons nous asseoir avec les ministres provinciaux des transports pour qu'avec les associations parce-que ce combat il faut aussi le gagner avec les associations des chauffeurs, il y a des associations de Wewa donc qu'on fasse un peu d'éducation citoyenne, éducation économique pour dire même si les prix sont libres pour ceux qui sont libres mais ils doivent rester dans des marges qui sont déterminées par la loi, il ne faut pas que ces économies là soient gardées par le seul transporteur", a souligné le ministre de l'économie nationale Daniel Mukoko Samba.
Au mois de septembre de l'année dernière, le gouvernement provincial de Kinshasa avait émis le vœu de remettre de l'ordre dans le secteur des transports en commun en mettant fin à la pratique du sectionnement d'itinéraires, appelée "demi-terrain", à l'augmentation excessive des prix des transports et à d'autres vices qui minent ce secteur important de la capitale, siège des institutions. C'est dans ce cadre que le ministre provincial des Transports et Mobilité Urbaine, Bob Amisso, a invité tous les conducteurs à afficher en permanence les tarifs et les différents itinéraires afin de permettre aux passagers d'être bien informés.
Le ministre des Transports et Mobilité Urbaine de la Ville-Province de Kinshasa rappelle aux Kinois et Kinoises que les tarifs des transports de personnes effectués par taxi collectif, taxi-bus, bus, moto ou tricycle, moyennant paiement, ainsi que les itinéraires officiels à parcourir sur toute l'étendue de la ville de Kinshasa, n'ont pas changé et demeurent tels que prévus par l'arrêté du Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa numéro SC/0104/CAB/GVK/GNM/LEM/2023 du 22 mars 2023. Dans la pratique sur terrain, cet arrêté n'est pas du tout respecté par les conducteurs des véhicules mais aussi par les chauffeurs des motos.
À Kinshasa, la question des transports en commun demeure un défi majeur pour ses habitants. Avec une population en constante croissance et des infrastructures souvent surchargées et mal entretenues, les déplacements quotidiens sont un véritable calvaire pour de nombreux Kinois. Les embouteillages monstres sont monnaie courante dans les grandes artères de la ville, transformant des trajets relativement courts en des épreuves prolongées et épuisantes.
Face à ces défis, de nombreux habitants de Kinshasa doivent jongler avec des horaires de travail perturbés, des retards et des conditions de voyage difficiles. Pour beaucoup, les trajets quotidiens sont devenus une source de stress et de frustration, impactant leur qualité de vie et leur productivité. Incertaine quant à la solution à adopter, la population kinoise observe aussi une hausse des tarifs des courses, variant en fonction des lieux et des heures, sans tenir compte du dernier réajustement de la circulaire tarifaire datant de mars 2023.
Clément MUAMBA