Comme les embouteillages deviennent incontenables par les policiers de la circulation routière (PCR), le gouvernement congolais décide d’appuyer cette unité de la police par des éléments de l’armée, dès le premier jour de la semaine prochaine pour juguler ce fléau à la base de l'exaspération de la population kinoise.
Cette option, dont le ton a été donné par le chef de l’Etat lors de la 58e réunion de conseil des ministres vendredi dernier, a fait l’objet, mercredi, d’un échange entre le vice-premier ministre chargé de l’intérieur et sécurité Jacquemain Shabani, et la police nationale congolaise. Ce membre du gouvernement a instruit la synergie des forces, à dater du lundi prochain, entre la police de circulation routière et des éléments de la 14ᵉ Région militaire des FARDC, afin d’assurer une meilleure régulation du trafic routier à Kinshasa.
Il a également intimé l’ordre à l’IG-PNC de veiller à une lutte efficace contre les comportements inciviques de certains agents de l’ordre, renseigne la cellule de communication du ministère de l’intérieur, qui ajoute qu’une parade de débriefing est prévue ce jeudi 25 septembre, en vue du déploiement effectif des unités mixtes PCR-FARDC dès le lundi 29 septembre 2025.
Pour le commissaire divisionnaire adjoint de la PNC/Kinshasa, Israël Kantu, ces nouvelles instructions de l’exécutif donnent une lueur d’espoir pour la fluidité de la capitale congolaise.
« Il y a eu des instructions, pas de conclusion, que nous allons mettre en application dès ce lundi par les effectifs de la police de la circulation routière, appuyée par les éléments de la 14e région militaire du bataillon PM pour nous accompagner dans cette tâche-là, ce qui donne l’espoir qu’il aura changement », a déclaré le patron la police kinoise.
A Kinshasa, les embouteillages quasi chroniques ne sont pas forcément causés par le manque de régulation. Ils sont et surtout dus par l’impraticabilité de la majorité d’artères principales et de l’inexistence des routes secondaires devant servir de raccourci et de recours en cas d’un goulet d’étranglement dans les grands boulevards. L’accentuation de cette situation dans cette ville en forte démographie à cause de l’exode rural, s’explique aussi par l’ouverture concomitante de plusieurs chantiers, des routes barrées en raison des travaux qui, visiblement, n’évoluent pas.
Samyr LUKOMBO