Conférence sur la paix en RDC : "Sur ordre du régime Tshisekedi, le gouvernement sud-africain m’a refusé le visa", Jean-Marc Kabund

Jean Marc Kabund
Jean Marc Kabund

Attendu en Afrique du Sud où il doit participer à la Conférence sur la paix en RDC convoquée par la Fondation Thabo Mbeki, l'opposant Congolais Jean-Marc Kabund a buté le gouvernement sud-africain qui, selon, lui a refusé le visa. Il dénonce un acte qui viole les droits humains. 

«Sur ordre de cette tyrannie, le gouvernement sud-africain m’a refusé le visa, m’empêchant ainsi de participer à la Conférence internationale sur la paix organisée par la Fondation Thabo Mbeki. Il est certes vrai que l’octroi d’un visa est un acte de souveraineté. Mais le refuser à un opposant politique sur demande du gouvernement de son pays, est une violation des droits humains», a-t-il écrit ce mardi sur X. 

Le président du parti politique Alliance pour le changement accuse le gouvernement de Kinshasa d'être derrière cette décision. Jean-Marc Kabund estime que Pretoria s'est ingéré dans les affaires des Congolais, et regrette que ce dernier ait mis de côté la philosophie de Nelson Mandela après l'apartheid. 

«En cédant à la pression de Tshisekedi, l’Afrique du Sud s’est invitée dans les affaires internes de la RDC et s’est écartée de la ligne politique tracée après l’appartheid par le vénérable Nelson Mandela. Tout porte à croire que si le régime tyrannique de Kinshasa demandait au gouvernement sud-africain de traquer les opposants Congolais sur son territoire, il le ferait. Honte à ce pouvoir complice, fossoyeur de la liberté et de l’héritage de Mandela», a-t-il ajouté. 

Comme lui, l'opposant Jean-Claude Kibala, ancien ministre de la fonction publique, a été lui aussi empêché de voyager pour le même rendez-vous, son passeport confisqué par la Direction générale de Migration (DGM), d'après nos informations. 

Cette initiative, que Kinshasa a catégoriquement rejeté, aura deux thèmes principaux, dont les défis auxquels est confrontée la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, couplés à une grande réunion entre des Congolais, visant à discuter sur «des causes profondes du conflit en cours ». Outre l'opposition non armé, l'AFC/M23 a annoncé sa présence dans le pays de Nelson Mandela, tandis que la société civile, invitée, ne s'est pas encore prononcée. 

Samyr LUKOMBO