Les attaques attribuées à la rébellion de l'AFC/M23 ainsi qu'à d'autres groupes armés ayant conduit à des centaines de morts parmi la population civile dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, selon les éléments rapportés par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) ne cessent de susciter des réactions en interne mais aussi à l'étranger.
Dénonçant l'escalade continue des attaques contre des populations civiles, l'Union Européenne appelle à une enquête pour que la lumière soit faite. Insistant sur la nécessité d'assurer la protection des populations civiles, l'UE exhorte les différentes parties à s'engager dans le processus de paix.
"L'UE s’indigne du massacre de nombreux civils, dont des enfants, attribué au M23 dans le Nord-Kivu, et demande à ce que toute la lumière soit faite. Les zones contrôlées par le M23 doivent être accessibles aux mécanismes d’enquête et la protection inconditionnelle des civils est primordiale. L'Union Européenne appelle toutes les parties à rester engagées de bonne foi pour le retour de la paix", indique l’UE.
En juillet précisément, plusieurs sources d’ACTUALITE.CD ont rapporté des opérations menées par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise, dans le groupement Binza, dans le Rutshuru contre des combattants hutus rwandais FDLR. Les assauts étaient menés notamment sur l’axe Kiseguru-Nyamilima, dans la chefferie de Bwisha, autour du parc des Virunga. Plusieurs habitants ont été contraints de fuir entre autres, les villages de Nyabanira, Kasave, Makoka et environs pour se diriger les uns, vers Kisharo, Nyamilima et Kiwanja alors que d’autres se rendaient dans le groupement voisin de Busanza, dans la partie Kakondo et Shinda.
La rébellion de l’AFC/M23 conteste fermement les récentes allégations du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme faisant état du massacre de plus de 300 civils en juillet dernier dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Ce rapport du BCNDH a été confirmé par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme depuis Genève.
Lors d’une conférence de presse ce jeudi 7 août 2025 à Goma, Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint de l’AFC a qualifié ce rapport de « non factuel » et dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « diabolisation » du mouvement armé par certains acteurs humanitaires et politiques
Clément MUAMBA