Face à l’une des crises énergétiques les plus profondes au monde, les femmes congolaises réunies au sein du Réseau Mwangaza haussent le ton. Elles exigent leur pleine participation à la gouvernance énergétique en République démocratique du Congo (RDC), estimant qu’aucune transition énergétique durable ne peut se faire sans elles.
Avec plus de 80 % de la population privée d’électricité et un accès quasi inexistant aux solutions de cuisson propres, la crise énergétique congolaise a des conséquences particulièrement lourdes sur les femmes et les filles. Celles-ci restent les premières victimes de la précarité énergétique : exposition quotidienne à la fumée toxique du bois et du charbon, longues marches pour collecter du bois de chauffe, temps perdu au détriment de leur éducation et de leur autonomie économique, sans oublier les risques pour leur santé et leur sécurité.
Dans leur communiqué publié le 17 juillet à Kinshasa, les membres du Réseau Mwangaza – issues aussi bien des milieux urbains que ruraux – affirment leur rôle essentiel dans la transformation du secteur énergétique.
« Nous ne devrions pas être considérées comme des bénéficiaires passives ni des actrices secondaires. Nous sommes des innovatrices, des porteuses de solutions concrètes et durables », souligne le communiqué lu par Arlette Basua de l'Oearse.
Elles dénoncent par ailleurs leur marginalisation dans les instances décisionnelles: leurs besoins spécifiques sont rarement pris en compte et leurs voix trop souvent ignorées lors des consultations sur les politiques énergétiques.
Des recommandations claires au gouvernement et aux partenaires
Le Réseau Mwangaza adresse des recommandations fortes à plusieurs acteurs :
Au gouvernement congolais :
Aux femmes congolaises elles-mêmes :