Les conclusions du conclave des Forces Politiques et Sociales de la République Démocratique du Congo tenu autour de Joseph Kabila font réagir. Intervenant lors d'un briefing presse tenu depuis Washington DC aux États-Unis d'Amérique, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya estime que la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat s'est déjà auto exclue du prochain dialogue pour n'avoir pas nommé " l'ennemi" qui est le Rwanda.
C’est après une “analyse minutieuse de la situation générale du pays” que les forces politiques ont évoqué la nécessité de se rassembler pour conjuguer leurs efforts dans le cadre de la résolution de la crise multiforme qui secoue la RDC. Soutenant le dialogue comme piste de solution, ce nouveau mouvement politique de Joseph Kabila “Sauvons la RDC” n'a pas condamné le Rwanda considéré comme pays agresseur.
“Malheureusement, encore une fois, ils se sont auto disqualifiés parce-que le Président de la République disait à Bruxelles qu'il n'organisera ou les personnes qui doivent participer au dialogue doivent être des personnes qui sont capables de nommer l'ennemi, l'ennemi n'a pas été nommé ça veut dire encore une fois qu'il y a cette forme toujours de complicité des congolais qui veulent s'associer à l'oeuvre de la destruction de ce que nous, nous sommes en train de construire parce que nous voulons trouver des solutions seulement pour les congolais d'aujourd'hui mais nous voulons trouver des solutions pour des congolais de demain”, a réagi le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya lors d’un briefing de presse à Washington.
Au nom du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya a souligné que le conclave de Nairobi est un non événement, "le Président de la République a déjà tracé la voie”.
“Nous avons un processus qui se tient ici à Washington, un autre qui se tient à Doha et à l'intérieur du pays le Président de la République a déjà rassemblé toutes les confessions religieuses qui ont une feuille de route et en tant que garant de la nation comme prévu dans l'article 69 de la Constitution le moment venu celui qui décidera mais il a déjà préalablement défini les lignes parce qu'il ne sera pas question de faire un dialogue avec les représentants de ceux qui sont nos agresseurs aujourd'hui”, a-t-il ajouté.
Devant la communauté congolaise vivant à Bruxelles, Félix Tshisekedi a rejeté samedi l’idée d’un dialogue incluant des représentants liés à « l’agression » que subit son pays, affirmant qu’il n’acceptera jamais de négociations avec des « émissaires des agresseurs ». Le chef de l’État a dénoncé les manipulations autour de l’appel au dialogue tout en demandant aux opposants pro dialogue de condamner d'abord l'agression rwandaise dont la République Démocratique du Congo est victime.
Cette position de Félix Tshisekedi intervient alors qu'on attend de lui la prise des décisions pour la convocation du dialogue national près de deux mois après la publication de la feuille de route par les confessions religieuses.
Clément MUAMBA