Kikaya Bin Karubi insiste: le combat de sa famille politique converge avec celui de l'AFC/M23 dans l'objectif de mettre fin à la dictature et la tyrannie mais dément tout soutien de Kabila au Rwanda

Kabila et les représentants des confessions religieuses à Goma
Kabila et les représentants des confessions religieuses à Goma

Accusé par le régime Tshisekedi d'être de mèche avec le Rwanda qui soutient la rébellion AFC/M23 à la base de la détérioration de la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC, Barnabé Kikaya Bin Karubi réfute ces accusations qui selon lui, visent à discréditer Joseph Kabila auprès de l'opinion publique. Pour lui, la question sur le retour de Joseph Kabila à Goma, ville sous contrôle des rebelles, ne devrait pas être posée. Il a reconnu la force et l'importance du mouvement rebelle qui selon lui se positionne également comme acteur majeur dans la crise sécuritaire en cours au pays.

"Je ne pense pas que le président Joseph Kabila soutienne le Rwanda. Le Rwanda se trouve être notre voisin et il le sera toujours jusqu'à la fin de temps. C'est une question qui ne devrait pas être posée, le Président Joseph Kabila n'a pas à condamner un pays voisin, le Président Kabila est d'ailleurs à Goma ville contrôlée par le M23 qui est une rébellion, ce langage là de soutenu par le Rwanda je crois que même les médias occidentaux qui disaient cela, commencent à retirer cette incise là. Le M23 c'est une force militaire, je ne suis pas leur porte-parole mais toujours est-il que c'est une force militaire avérée et pour preuve la bataille de Goma, même les forces de la SADC ont eu à mettre le drapeau blanc, les centaines des mercenaires de Monsieur Félix Tshisekedi sont partis la queue entre les pattes", a déclaré Kikaya Bin Karubi au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD à Washington le samedi 21 juin.

Kikaya Bin Karubi a mentionné des similitudes dans le combat de Joseph Kabila avec celui de la rébellion de l’AFC/M23.

"La rébellion est là, clairement elle combat une dictature et une tyrannie et j’ai dit la dernière fois que c'est là où nous nous rencontrons parce que nous aussi nous avons décidé avec une opposition politique non armée qui est en train de converger vers le Président Joseph Kabila, pour mettre fin à la dictature, c'est ça que le peuple congolais attend, il faut le libérer de la tyrannie et de la dictature et nous y parviendrons. Maintenant le Président Joseph Kabila, vous n'allez pas lui en vouloir s'il a pris ses quartiers à Goma. Comment voulez-vous qu'un ancien Président de la République qui est harcelé matin, midi, soir la dernière en date on lui enlève ses immunités et on lui promet un procès, son entourage est poursuivi, le seul endroit où il peut se sentir à l'aise c'est dans la partie orientale", a soutenu Barnabé Kikaya Bin Karubi.

Pour ce proche de Joseph Kabila, la ville de Goma est en RDC et n'y voit pas d'inconvénients pour son chef de poser les valises dans cette partie de la République Démocratique du Congo. "Goma que je sache c'est toujours au Congo, ce n'est pas une ville étrangère mais congolaise", a-t-il fait savoir.

Après le vote à bulletin secret selon le Règlement intérieur du Sénat, sur les 96 sénateurs ayant pris part au vote, 88, soit 91,66 % ont voté pour la levée des immunités parlementaires et l'autorisation des poursuites contre le sénateur à vie, Joseph Kabila, 5, soit  5,2 % ont voté contre, aucune abstention et 3 bulletins nuls, soit 3,12 %.

Par conséquent, les immunités parlementaires du sénateur à vie, Joseph Kabila viennent ainsi d'être levées l'auditeur général près la haute cour militaire peut engager des poursuites contre le sénateur à vie, Joseph Kabila, poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel en assumant les communications des insurgés du M23, infractions prévues et punies par les articles 136 et 137 Code 3 du Code pénal militaire, pour trahison, en entretenant des intelligences avec une puissance étrangère en l'occurrence le Rwanda ou avec ses agents, le mouvement terroriste AFC/M23, dans le cas d'espèce pour engager cette puissance à entreprendre des hostilités contre la RDC ou en lui procurant les moyens, faits prévus et punis par l'article 182 du Code pénal congolais, livre 2, ainsi que la participation à des crimes de guerre tel que prévu et puni par les articles 21 bis point 2 ainsi que l'article 223 point 1 a et 2 point 2, e, b et z de la loi n°15/022 du 31 décembre 2015, modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal ordinaire.

Clément MUAMBA