La béatification du congolais Floribert Bwana Chui fixée au 15 juin 2025 à Rome

Bwana Chui Bin Kositi
Bwana Chui Bin Kositi

Le Pape Léon XIV va présider le 15 juin prochain à Roma, la cérémonie de béatification du jeune congolais Floribert Bwana Chui Bin Kositi considéré comme martyr de l’honnêteté et de l’intégrité morale. Fervent chrétien catholique, Floribert Bwana Chui, jeune fonctionnaire à l’Office Congolais de Contrôle (OCC), avait été enlevé puis assassiné dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007, à l’âge de 26 ans. Il avait courageusement refusé de valider l’entrée en RDC de produits alimentaires avariés en provenance du Rwanda, malgré les menaces et les pots-de-vin proposés. Son engagement ferme pour la vérité, la justice et la santé publique lui avait coûté la vie.

Le diocèse de Goma avait annoncé en avril dernier, lors des célébrations pascales, la prochaine béatification de ce jeune chrétien prévue le 15 juin 2025 à Rome. Cette première cérémonie solennelle sera suivie d’un second moment fort le 8 juillet 2025 au pays précisément à Goma, dans la province du Nord-Kivu où Monseigneur Willy Ngumbi organisera une grande messe le 8 juillet en l’honneur du jeune laïc, reconnu martyr.

En novembre 2024, le pape François l’avait officiellement déclaré martyr de l’honnêteté et de l’intégrité morale. Ce geste fort de l’Église catholique salue un témoignage rare de foi vécu dans la vie professionnelle et quotidienne.

Membre engagé de la Communauté de Sant’Egidio et proche des enfants des rues, Floribert répétait souvent : « Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Mieux vaut mourir que d'accepter cet argent ». Une phrase devenue emblématique de son sacrifice.

Monseigneur Théophile Kaboyi, alors évêque de Goma, avait toujours soutenu la reconnaissance de ce jeune homme comme modèle pour les fidèles congolais. « Floribert est mort en raison de son honnêteté. Il est un témoin lumineux de la foi chrétienne dans un monde souvent rongé par la corruption », affirmait-il.

Le pape François lui-même avait évoqué la figure de Floribert lors de sa visite en République démocratique du Congo, en février 2023, devant des milliers de jeunes rassemblés au stade des Martyrs à Kinshasa : « Il aurait pu céder, personne ne l’aurait su, et il aurait gagné. Mais il a choisi d’être honnête, de dire non à la saleté de la corruption. »

Josué Mutanava, à Goma