Dans la soirée du mercredi 30 avril, un homme a été tué par des inconnus armés dans le quartier Ndosho, à la limite entre le territoire de Nyiragongo et la commune de Karisimbi. Selon un cadre de base contacté par Actualite.cd, les circonstances de ce meurtre demeurent floues, mais des proches de la victime évoquent la piste d’un règlement de comptes. Cet incident sécuritaire s’ajoute à une série d’événements violents survenus dans la même nuit.
« Aux environs de 2 heures du matin, on a entendu des bruits suspects venant d’une maison tout près de la station, non loin de l’école primaire Ndosho. Très vite, les habitants du quartier se sont réveillés et ont compris qu’il s’agissait d’un vol en cours. On s’est alors rassemblés pour intervenir. Il y avait environ six voleurs. Trois d’entre eux ont été attrapés sur place, et malheureusement, dans la colère, les jeunes du quartier les ont brûlés vifs. Un autre a tenté de fuir, mais il a été rattrapé un peu plus loin et a subi le même sort. Les trois restants ont réussi à s’échapper. », a témoigné à ACTUALITÉ.CD un habitant de Ndosho qui a vécu la scène.
Vers 2h du matin, toujours à Ndosho, six présumés voleurs ont fait irruption dans une maison de l’avenue La Carrière. Ils ont réussi à emporter plusieurs biens. Trois d’entre eux ont été rattrapés par des habitants en colère qui les ont lynchés avant de les brûler vifs sur la rue Luapula, à proximité de l’école primaire Ndosho. Les trois autres ont réussi à prendre la fuite.
Dans le quartier voisin de Kyeshero, une autre tentative d’intrusion armée a été signalée sur l’avenue Ruzuba. Cette fois, l’intervention rapide des résidents a permis de faire échouer l’attaque. Alors que certaines zones de la ville ont connu une nuit relativement calme, la recrudescence des actes criminels inquiète de plus en plus les habitants. En moins d’une semaine, près de 5 personnes ont perdu la vie dans des cas de justice populaire.
Cette montée d'insécurité survient dans un contexte déjà tendu, marqué par l’évasion massive de prisonniers de la prison centrale de Munzenze, fin janvier peu avant la prise de Goma par les rebelles de l’AFC/M23.
Josué Mutanava, à Goma