Kinshasa : La VSV déplore le meurtre d’une femme par deux hommes armés habillés en tenue de la Garde Républicaine

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Kinshasa/Transport en commun

Dans un communiqué parvenu à ACTUALITE.CD, l’organisation de la société civile la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dit toute sa préoccupation quant à un meurtre survenu vendredi 21 mars dernier dans la ville de Kinshasa dans l’après midi. En effet, selon des informations que révèle cette organisation, la dame se nomme Pascaline Djema Bokomo, âgée de 50 ans, veuve, maraîchère et mère de quatre (4) enfants. Elle est tombée sous les balles des hommes armés habillés en tenue de la garde Républicaine (GR).

“Grâce à une bonne collaboration de la population environnante, les deux (2) présumés auteurs de ce meurtre ont été appréhendés par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), Commissariat Provincial de Kinshasa qui se sont retrouvés non loin du lieu des faits à bord de leur jeep”, souligne la VSV.

D’après le communiqué, la scène s’est déroulée au niveau du pont Camp Luka, dans la commune de Ngaliema. La victime revenait d’un deuil et se dirigeait vers son domicile situé dans le quartier Pakadjuma, commune de Limete. Son taxi a été intercepté par deux hommes armés qui ont exigé une somme d’argent au conducteur. Face au refus de ce dernier d’obtempérer, les assaillants ont pris en chasse le véhicule.

Coincé dans un embouteillage qui l’empêchait d’avancer, le conducteur n’a pas pu échapper aux criminels. Ces derniers ont alors ouvert le feu à bout portant, atteignant mortellement la victime dans le dos. Un jeune garçon de 12 ans, également passager du tricycle, a été blessé par balle et transporté d’urgence dans un centre hospitalier pour recevoir des soins.

“Conduits d’abord au commissariat de la PNC commune de Kintambo, les  concernés ont ensuite été acheminés le même jour au Commissariat provincial de la PNC ville de Kinshasa où ils ont été placés en détention après avoir été auditionnés”, ajoute l’organisation de la société civile.

Dans ses recommandations, la VSV veut un procès équitable, un dédommagement de la famille ou encore le renforcement des services de sécurité en hommes et en finances.

“La VSV invite les autorités congolaises compétentes en la matière à organiser un procès équitable et en flagrance pour les deux présumés auteurs de ce crime ; prendre en charge les obsèques de la défunte Pascaline et les soins médicaux de l’enfant du blessé par balle ; dédommager la famille de la défunte, particulièrement ses quatre enfants ; renforcer davantage les capacités humaines, matérielles et financières des forces de sécurité pour leur permettre de lutter efficacement et de manière permanente contre la montée de la criminalité à Kinshasa”, recommande l’organisation.

La ville de Kinshasa vit encore dans ses inquiétudes sécuritaires avec le phénomène Kuluna. Malgré le lancement de deux opérations, Panthère noir et Ndobo, lancé par le gouvernement, la situation n’a pas encore pris le bon virage. Des braquages sont encore signalés, des extorsions ou des attaques armées. Une situation que le gouvernement dit suivre de près malgré les difficultés liées au démantèlement de ces gangs parfois bien organisés.

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Kuzamba Mbuangu