RDC : la ville de Goma menacée par le choléra, une vingtaine de cas dont un décès recensés notamment dans le camp de la Monusco qui accueille des militaires congolais désarmés

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Evacuation des morts à la prison Centrale de Goma/Munzenze

L'épidémie de choléra menace à son tour la ville de Goma qui, il y a un mois, a été secouée par de violents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. Selon les sources humanitaires, des cas suspects de cette épidémie sont enregistrés dans et autour de Goma. Un décès est également signalé.

La maladie est localisée notamment dans le camp de la Monusco où des dizaines de militaires congolais désarmés se sont réfugiés.

« Des cas suspects de choléra ont été signalés au sein du camp de la MONUSCO à Goma, où de nombreux [soldats] FARDC désarmés se sont réfugiés. À ce jour, un décès dû au choléra a été enregistré, tandis que 24 cas suspects sont en cours de traitement. Des tests de dépistage rapide ont confirmé trois cas parmi eux. Le diagnostic approfondi est en cours », rapporte un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place des mesures de riposte.

« Celles-ci incluent l'isolement et le traitement des personnes affectées, ainsi que la distribution de kits d'eau, hygiène et assainissement aux occupants du camp. Le cluster santé a alerté sur une aggravation de l'épidémie de choléra dans et autour de Goma, avec 420 cas et 1 décès signalés sur deux semaines consécutives (Du 3 au 15 février), soit plus d’un tiers des 1 280 cas de choléra enregistrés dans toute la province du Nord-Kivu depuis le début de l’année », indique la même source.

La ville de Goma peine à retrouver sa situation normale après la guerre qui a engendré des conséquences humanitaires énormes. L’environnement a été touché par une insalubrité non négligeable, la desserte en eau et électricité a été coupée pendant plusieurs jours. Les sites des déplacés autour de Goma ont été détruits, forçant ainsi ses populations à regagner leurs milieux d’origine dans des conditions inappropriées.