Après près d'un mois du couvre-feu instauré dans les villes du Haut-Katanga par Jacques Kyabula Katwe, gouverneur de province, Justicia Asbl, une structure de la société civile spécialisée dans la défense et la promotion des droits humains, appelle à la reconduction de cette mesure. Cette décision était consécutive à la montée des cas d'insécurité dans la région, Sud-Est de la RDC. Justicia Asbl note son succès avec la baisse de l'insécurité.
“...ce couvre-feu, bien que contenant des failles évidentes comme l’instauration de certaines barrières à des heures assez tôt ou la substitution de celles-ci en check-point pour ponctionner de l’argent sur les retardataires, a été une bonne décision dans la mesure où l’insécurité qui avait atteint un pic très élevé a sensiblement diminué par rapport aux cinq derniers mois ", lit-on dans le communiqué de presse de cette structure de la société civile basée dans la région du Katanga.
Elle note quand-même que des cas de vandalisme, cambriolage et autres insécurité sont parfois signalés dans les périmètres des quartiers où les barrières sont installées et par où passent les patrouilleurs.
"Au regard de la persistance de quelques poches d’insécurité, tout en recommandant la reconduction de ce couvre-feu, JUSTICIA propose que des mesures correctives soient apportées aux failles constatées ", précise Justicia Asbl.
Avant l'instauration du couvre-feu dans le Haut-Katanga, qui va de 24 heures à 5 heures du matin, des cas de criminalité avaient pris de l'ascension surtout dans la ville de Lubumbashi. Patrick Adonis Numbi est tué en janvier à coup de machettes. Ses bourreaux, une dizaine, jugés et condamnés à la peine de mort. Depuis, cette pratique est réduite. D'où la demande de sa reconduction pour assurer davantage la sécurité de la population dans le Haut-Katanga.
José Mukendi