RDC : Parlement européen vote majoritairement une résolution condamnant l’agression rwandaise

ACTUALITE.CD

Les eurodéputés ont voté à majorité ce jeudi 13 février une résolution condamnant les activités militaires du Rwanda sur en République démocratique du Congo. Sur 495 votants, 443 ont voté pour, 4 députés seulement ont voté contre la résolution, tandis que 48 autres se sont abstenus.

« La résolution sur la RDC condamnant clairement l’agression du Rwanda, votée à une très large majorité », a indiqué le député français de la droite, Thierry Mariani.

Cet élu précise tout de même : « Ce n’est qu’une résolution ! Maintenant elle doit être suivie d’actes concrets pris par la Commission Européenne…et ce n’est pas évident ».

Il s’agit d’un acte symbolique à ce stade au regard des multiples demandes de la RDC au niveau international de sanctionner le Rwanda.

Mercredi, trois eurodéputées ont demandé un embargo immédiat sur les minéraux étiquetés comme originaires du Rwanda, en raison de l’implication présumée de Kigali dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Dans une question écrite prioritaire, Majdouline Sbai, Sara Matthieu et Saskia Bricmont pointent le mémorandum d'accord signé en février 2024 entre l'UE et le Rwanda sur les chaînes de valeur des matières premières critiques. Ce texte prévoit des mesures pour intercepter les minéraux de contrebande et les rapatrier vers leur pays d'origine. Mais pour les eurodéputées, ces dispositions sont insuffisantes face aux attaques en cours en RDC.

Ces élues demandent à la Commission d'interdire l’importation de ces minéraux en Europe, de suspendre le mémorandum ainsi que la feuille de route en cours avec Kigali, et de conditionner toute coopération future à l'adhésion du Rwanda à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et au retrait de ses troupes de RDC.

Le Rwanda est accusé par Kinshasa et plusieurs rapports d'organisations internationales de soutenir le groupe armé M23, actif dans le Nord-Kivu. Kigali dément ces accusations. La Commission européenne n’a pas encore réagi à cette sollicitation.