CAN-Dames/Maroc 2024 : « Notre objectif, c’est de sortir de la phase des pools » (Fideline Ngoy)

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Fideline Ngoy

Les Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) sont attendues ce dimanche 06 juillet 2025 à 15h pour lancer leur Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2026 face aux Lionnes de la Teranga du Senegal.

Bon gré, malgré gré… les congolaises qui ont boycotté la séance d’entraînement de veille de match pour exiger le payement et l’épurement total de leurs primes de qualification avoisinant les 10.000 $ sont moralement au rabais. Somme toute, elles comptabilisent 27 000$  de créance étendus sur 12 matchs : des chiffres qui frustrent autant qu’ils ne devaient calmer les esprits. Elles promettraient d’ailleurs par dessus tout de boycotter le match de la première journée du groupe, lequel scénario qui pourrait coûter cher à la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA).

L’instance faîtière du football en RDC se verrait payer le lourd tribut qui ira jusqu’à la suspension de l’équipe pour les prochaines éditions de CAN de la catégorie. Les fauves auront donc intérêt de se présenter sur l’aire de jeu du Stade El Bachir de Mohammédia puisque avant-tout « c’est un grand honneur » pour  elles, le rappelait en conférence de presse d’avant-match la capitaine Fideline qui renchérissait que « ça fait au moins douze ans que la RDC n’a plus joué de CAN. Le match de dimanche, c’est un grand match. Nous ne viendrons pas pour faire des aventures. Notre objectif, c’est de sortir de la phase des pools. On a joué la la finale de la Ligue des Champions avec une équipe du Maroc (l’AS Far), nous étions aussi en phase de pool avec elle, nous les vaincus ici. Ça ne sera impossible de les vaincre à nouveau. La RDC n’est pas favorite comme c’était le cas avec le TP Mazembe à la récente Ligue des Champions. Par la grâce de Dieu, on va le faire ».

Bien que leur préparation soit tronquée avec ces sulfureux épisodes, la championne d’Afrique avec Mazembe a raison de croire à la qualité intrinsèque de ses coéquipières et de leur mise au vert en Algérie qui n’aura duré que sept jours grosso modo. C’est bien sûr une infime partie de l’iceberg tellement que la base solide est bien présente, laquelle base, qui peut se sublimer à tout moment. Il y a lieu de redouter le pire ainsi que de croire à une transfiguration de dernière minute qui serait pas une surprise non plus. Sur les 24 appelées par le sélectionneur Hervé Happy : 13 d’entre elles se connaissent à merveille. Les plans tactique du Franco-Camerounais qui se déclinent avec un bloc équipe compact et un jeu de contre attaque porteraient porter ses fruits une fois que le moral des troupes est au point. « Ça fait beaucoup de temps qu’on a commencé avec la préparation. Nous sommes vraiment motivés à 100%. Nous sommes là pour donner de la joie avec tout ce qui se passe au pays suite à la guerre », explique le trentenaire.

Jenovic Lumbuenadio