"Au niveau du gouvernement, une décision forte a été prise pour que ceci cesse. Des situations comme ça ne nous arrangent pas, n'améliorent pas l'image du pays et de la RVA. Je suis ici pour voir, écouter les autorités de l'aéroport, de la police, de l'armée et politiques pour tirer au clair cette situation. S'il faut l'amener au niveau de la justice, nous le ferons. Nous allons faire la visite de l'emprise et voir ce qu'est exactement le problème", a déclaré Tryphon Kin-key Mulumba, président du Conseil d'administration de la Régie des Voies Aériennes (RVA).
L’autorité de la RVA a séjourné à Bandundu pour s’imprégner de la situation préoccupante liée à la spoliation de l’emprise de l’aéroport national par des individus non identifiés.
Selon Tryphon Kin-key Mulumba, plusieurs rapports ont atterri sur son bureau, dénonçant l’occupation illégale d’une partie de cette emprise aéroportuaire, une situation qui met en péril des vies humaines à proximité immédiate de la piste d’atterrissage.
"Vous savez que l'occupation d'une emprise aéroportuaire met en danger le vol, des avions, les passagers atterrissant et voyageant, ainsi que les habitants au sol. C'est une situation que nous déplorons", a-t-il souligné.
S’exprimant devant la presse, le président du Conseil d’administration de la RVA a élargi son propos à un problème national. Il a évoqué des cas similaires de spoliation dans plusieurs autres villes, notamment à Kinshasa, Kolwezi, Kikwit, Lubumbashi et Goma. Il a rassuré que des mesures fermes seront prises pour freiner ce phénomène qui menace la sécurité des infrastructures aéroportuaires.
À Bandundu, le commandant de la RVA a signalé que le terrain concerné se situe à environ 200 mètres de la piste d’atterrissage. Des pancartes et des matériaux de construction y ont été installés par des personnes non identifiées.
Cette portion de terrain, qui fait l’objet d’un litige, bénéficie d’une situation géographique stratégique. Elle est entourée par des institutions provinciales de premier plan, telles que la Banque centrale du Congo, le parquet général et le cabinet du vice-gouverneur de la province du Kwilu.
Jonathan Mesa