La grève décrétée par le Syndicat national des médecins (SYNAMED) est largement suivie dans la province de Maï-Ndombe, laissant les hôpitaux sans personnel médical. Ces professionnels de santé ont suspendu leurs prestations dès l'entrée en vigueur du mot d'ordre, exigeant le paiement de trois mois d'arriérés de salaire.
Dans le Maï-Ndombe, les revendications sont particulières. Aucun médecin de la province n’a été aligné à la prime de risque pour le dernier trimestre 2024, contrairement aux vingt-cinq autres provinces du pays.
Déterminés à faire entendre leurs voix, les médecins de Maï-Ndombe ont intensifié leur mouvement tout en organisant un service minimum réservé exclusivement aux urgences. Qualifiant cette situation de "discrimination", le Dr Musa Kaponde, secrétaire exécutif provincial du SYNAMED, a exprimé son indignation et la détermination du syndicat à ne pas fléchir jusqu'à l'exécution des obligations du gouvernement.
" Imaginez qu’à Maï-Ndombe, aucun médecin ne bénéficie de la prime de risque. Sur vingt-six provinces, vingt-cinq ont des médecins alignés, mais ici, nous sommes à zéro. C’est un jeu orchestré au niveau national, où des doublons ont été créés dans d’autres provinces ", a déclaré Dr Musa Kaponde, secrétaire exécutif provincial du Synamed Maï-Ndombe.
Les services réduits concernent uniquement les cas d'urgence dans les pavillons de médecine interne, de chirurgie et de pédiatrie, tandis que les soins de routine restent suspendus.
Pour rappel, une réunion entre les ministres des Finances, du Budget, de la Santé publique et les représentants syndicaux s’était tenue le 30 décembre 2024. À l’issue de cet échange, le gouvernement avait annoncé le décaissement imminent des fonds nécessaires via la Banque centrale pour répondre aux revendications des médecins, notamment sur les arriérés de salaire et la prime de risque. Toutefois, l’absence d’exécution concrète de ces engagements a exacerbé la colère des praticiens.
Jonathan Mesa