De violents combats dans la zone de santé de Birambizo, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), ont provoqué le déplacement de plus de 86 000 personnes entre le 11 et le 20 novembre, selon un rapport publié par OCHA. Ces déplacés, qui ont trouvé refuge à Tongo et Kabizo, font face à une situation humanitaire critique avec des besoins urgents en soins de santé, nourriture et articles de première nécessité.
Entre le 4 et le 5 novembre, au moins 11 civils ont été tués dans des attaques dans la zone de santé de Binza. Plus tard, le 29 novembre, à Bukombo, des explosions de bombes ont causé la mort de quatre personnes et blessé 11 autres, aggravant davantage l’instabilité dans la région.
Dans la chefferie de Bwisha, un calme relatif observé ces derniers mois a permis un retour progressif de plus de 24 780 personnes déplacées entre septembre et novembre 2024. Cependant, les restrictions imposées par un groupe armé sur les activités agricoles pourraient provoquer une pénurie alimentaire.
Les ONG, confrontées à des ingérences de groupes armés, ont dû suspendre leurs opérations de protection et de sécurité alimentaire dans certaines zones. Des négociations sont en cours pour rétablir ces services essentiels.
Ces déplacements de masse, combinés à des restrictions sur l'accès aux ressources et à des attaques ciblant des civils, exacerbent une crise humanitaire déjà alarmante dans le territoire de Rutshuru. Les besoins des populations déplacées continuent d'augmenter, tandis que les violences armées entravent les efforts des organisations humanitaires.
Face à cette situation, OCHA appelle à une intensification des interventions humanitaires et à une amélioration des conditions de sécurité pour permettre un accès sans entrave à l’aide dans les zones les plus touchées.