RDC: accrochages entre armée et miliciens wazalendo à Nyiragongo, au moins 7 morts

Carte du territoire de Nyiragongo
Carte du territoire de Nyiragongo

La situation était tendue dans l’après-midi de lundi au village  Rukorwe, dans le groupement Rusayo (territoire de Nyiragongo). Selon la société civile locale, des accrochages y ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens wazalendo faisant au moins sept morts, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants.

« Nous sommes profondément désolés de constater que durant les affrontements d'hier lundi, des morts et des blessés ont été enregistrés. Le bilan fait état de 7 morts, 4 blessés par balles et de nombreux dégâts matériels », a indiqué à ACTUALITE.CD, Thierry Gasisiro, acteur de la société civile de Nyiragongo. 

Ces altercations entre des militaires et les miliciens en opérations conjointes contre les rebelles du M23, ont plongé la population civile dans la peur. Certains habitants ont même fui Rusayo, selon la même source.

L'administrateur du territoire de Nyiragongo, contacté par ACTUALITE.CD a confirmé les faits. Le commissaire supérieur principal, Malosa Mboma parle d’un “petit dérapage” et précise que des enquêtes ont été ouvertes.

« Il s’agit d'un petit dérapage qui a eu lieu hier et lors de ces échanges, plusieurs personnes sont mortes. Pour ma part, j'ai un bilan de 7 personnes blessées, dont 4 personnes que nous avons laissées hier à l'hôpital. En ce moment, où je vous parle, elles sont en train de poursuivre leurs soins à l'hôpital », a confié l'administrateur policier du territoire de Nyiragongo sans évoquer des pertes en vies humaines.

En novembre dernier, des échanges de tirs avaient déjà eu lieu dans le groupement Kibati ( Nyiragongo), où les différents camps s'étaient mutuellement accusés d'attaques. Ces événements récurrents mettent en lumière l'instabilité persistante dans ce territoire, ainsi que les défis auxquels sont confrontées les autorités pour maintenir l'ordre. Pour la plupart des cas des dérapages des miliciens wazalendo, des civils dont des déplacés de guerre en payent le prix.

Josué Mutanava, à Goma