Dans la nuit du lundi à mardi 24 décembre, deux femmes ont perdu la vie et deux autres personnes ont été blessées par balle au camp des déplacés Rego, situé dans le quartier Lac vert, à l'ouest de Goma. Selon sources locales, l’une des victimes, épouse (38 ans) est l’épouse du bourreau qui est un militaire. Ce dernier a pris la fuite vers Mubambiro, dans le territoire voisin de Nyiragongo, laissant les corps des victimes dans leur cabane située sur l'avenue Lushagala, dans le bloc 118, indique le chef de quartier Lac vert, Dedesi Mitima.
«L'incident a eu lieu vers 20h 30', l’une de deux c’est sa femme. C’est comme s’il est venu ayant déjà des informations sur sa femme commerçante des boissons fortement alcoolisées et le chanvre. Subitement il a tiré sur sa femme et son amie visiteuse », a confié à ACTUALITE.CD, Dedesi Mitima, chef du quartier Lac vert.
Un autre incident a eu lieu dans le même site des déplacés de Rego : un homme et son enfant ont été blessés par des inconnus armés. Ils sont pris en charge, mais leur état est jugé critique.
« Les infiltrés ont blessé un homme et son enfant qui ont reçu les balles, ils ont été conduits à l'hôpital pour des soins, tous sont dans un état très critique», a-t-il ajouté.
La présence d'hommes armés dans les sites de déplacés autour de Goma demeure un véritable casse-tête. De nombreuses organisations humanitaires ont déjà dénoncé cette situation alarmante, qui entrave leurs efforts d'assistance aux personnes déplacées. Les cas de meurtres dans ces sites sont récurrents, rappelant un incident similaire survenu le mois dernier dans le site des déplacés de Lushagala, également à l'ouest de Goma, où un chef de bloc et un enfant de trois ans ont été tués par un milicien.
Josué Mutanava, à Goma