Le gouvernement a lancé il y a peu, l’opération "Ndobo" (Ndlr: hameçon) visant à traquer les bandits urbains (Kulunas) à Kinshasa, les arrêter et les déférer devant la justice à travers une commission mixte regroupant la police nationale congolaise, les hauts magistrats et d’autres couches sociales. Ce jeudi, à travers le ministère de l'intérieur et sécurité a rassuré que cette opération bénéficie des moyens conséquents qui sont mis à la disposition de la police afin de rendre la capitale vivable.
"Les conditions de travail, de mobilité et d'équipement sont en cours, nous sommes en train de doter la police des moyens de mobilité, c'est valable aussi pour les administrateurs des territoires et tout cela va dans le sens de leur permettre de faire leur travail principal, de sécuriser nos populations. Nous sommes en train de doter la police de tous ces moyens et je crois que cette police aussi a besoin d'être mise en confiance et d'être responsabilisée, c'est le travail que nous sommes en train de faire. La nuit du samedi au dimanche, avec l'opération Ndobo, la cueillette a été rendue publique, c'est l'œuvre de la police nationale. Il faut que nos concitoyens réalisent qu'ils ont une police", a expliqué Jacquemain Shabani, VPM de l’intérieur et sécurité.
La ville province de Kinshasa redeviendra vivable comme c'était le cas par le passé.
"Avec cette police, nous allons sécuriser le peuple Congolais, il faut nous faire confiance et juste nous donner le temps de faire ce travail et c'est ce travail que nous allons faire. Au mois de janvier, la ville de Kinshasa ressemblera à autre chose, elle sera plus vivable et on va retrouver la ville que nous avons connue", a-t-il rassuré.
Cette nouvelle opération n’est pas la première lancée par le gouvernement dans la ville-province de Kinshasa où le banditisme urbain (phénomène Kuluna) fait rage dans les différents coins et recoins. Bien avant Jacquemain Shabani, Peter Kazadi à l'époque VPM de l’intérieur avait lancé l’opération « Panthère noire », pour traquer les bandits urbains. L’opération Likofi (Coup de point) a été également mise sur pied en 2013, mais il n'y a pas toujours eu des résultats escomptés et la situation pour certains observateurs n'a fait que s'empirer. Au-delà des opérations, ils estiment que le gouvernement doit examiner la question au niveau de la source. Le banditisme urbain qui constitue actuellement une menace sociétale dans les grandes villes du pays est la conséquence d'une mauvaise prise en charge de la jeunesse par le gouvernement de la République. Il est nécessaire pour le gouvernement de trouver une réponse efficace.
Clément Muamba