Kasaï-Oriental : des élèves précipités dans une rivière après l’effondrement de la dalle d’un site hydroélectrique, les autorités annoncent des mesures

Photo d'illustration
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Les autorités du Kasaï-Oriental ont suspendu toutes les activités d’excursion scolaire sur l’ensemble de la province après le drame survenu le 30 novembre à la centrale hydroélectrique de Tshala, dans le territoire de Katanda, où plusieurs élèves ont perdu la vie par noyade. 

Cette décision est contenue dans une circulaire du ministre provincial de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Nico Muamba Nkamba, datée du 2 décembre.

 « Toute activité d’excursion des élèves pour telle ou telle autre raison reste suspendue jusqu’à nouvel ordre », précise le document. 

En outre, le ministre a suspendu les activités scolaires du Collège Saint-Léon, directement impliqué dans l’excursion, et a demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison. 

Selon le coordonnateur des écoles Saint-Léon, Léonard Kabengela Ntambwa, qui s’est exprimé à ACTUALITE.CD le mercredi 4 décembre 2024, « les corps sans vie de deux élèves, Giresse Tshibemba Mukendi (première mécanique) et Mbiya Tshimanga Ephraim (troisième sciences), ont été repêchés le 3 décembre, soit trois jours après leur disparition tragique. 

Les recherches se poursuivent pour retrouver les deux autres élèves portés disparus. » 

Lors de l’incident, une vingtaine d’élèves se sont retrouvés dans la rivière après l’effondrement d’une dalle sur le site de la centrale.

Si la majorité a pu être secourue par les enseignants, quatre élèves avaient disparu. Deux d’entre eux, Tshisekedi Mbuyi (première littéraire) et Ngabu Kajingu (troisième sciences), restent introuvables à ce jour. 

Le ministre provincial a justifié ces mesures comme nécessaires « pour préserver la paix entre les milieux scolaires et les familles dans la province ».

Face à cette tragédie, de nombreux parents, sous le choc, ont pris d’assaut la cour de l’école dès le 30 novembre pour réclamer des nouvelles de leurs enfants. Ce drame a semé la panique au sein de la communauté scolaire et parmi les familles.

Michel Cyala