C’est le héros de cette finale. Jacques Mangoba est l’homme par qui le déclic est passé, le dimanche 20 juillet 2025 dans une finale : FC MK - AS Simba âprement hermétique jusqu’au bout.
L’histoire des kamikazes et de la compétition retiendra pour l’éternité son nom et la puissance de son tir. Mangoba a fusillé Henock Tshiteya (gardien du FC MK) aux ultimes minutes pour porter haut l’étendard rouge et blanc très haut dans le ciel de Kinshasa : son sol natal, la terre qui a vu ses heures de gloire avec l’AC Rangers et l’AS VCLUB. Le stade des Martyrs porte les traces de son but somptueux marquait sur coup franc dans les 30 mètres contre Marumo Gallants le 22 octobre 2021. Le vingtaine révolu ne se trompe pas donc pour ne pas dire rarement dans cet exercice pour lequel il en fait sa référence afin de ne pas déroger à la règle. Sa frappe surpuissante a toujours été bien calibrée peut-importe sa position au départ de l’action. L’arrière droit de 24 ans se sait injouable avec cette balles arrêtées, il ne s’en cache plus maintenant. Si le coup franc devant Marumo Gallants, contribuait en rien significativement au devenir de VCLUB (éliminé aux 16e de finale), ceux plantaient face à l’Etoile de Kivu et le MK en quart et en finale ont contribué à faire de lui le meilleur buteur avec 3 réalisation de cette 59e Coupe du Congo.
C’est la renaissance d’un Lion à la patte droite d’un Dragon. Pour cracher du feu comme il en a pris le goût : Mangoba n’a pas à faire des acrobaties. Ce n’est guère le fruit de la magie moins encore d’un coup de grâce. « Mon secret c’est le travail. Lorsque j’obtiens un coup franc, ma concentration est maximale », renseigne t-il à ACTUALITÉ.CD. À force de forger, évidemment l’ancien pensionnaire du Grupo Desportivo Sagrada Esperança est devenue forgeron. Le dossard 24 de Simba est en fait le portrait craché d’un guerrier qui ne recule pas devant le cuir. Sa spécialité, résulte d’une forte conviction digne d’un soldat bien affûté avec ses armures. « En moi, je me suis toujours nourri de cette ferme assurance de le (coup franc Ndlr) voir finir au fond des filets puisque je le travaille aux entraînements », poursuit t-il. Ces mots, loin d’être anodins, sont l’expression idéale qui déclinent Mangoba comme un produit pré-fabriqué par « tous « entraîneurs » chez qui il est « passé » aux fin de crever l’écran. Le prévisible Jacques leur jettent des fleurs pour ce travail d’armement moral ô combien indispensable. Il précise que ces derniers lui ont « constamment rappelé de ne jamais négliger le coup-franc ». « Ils soutenaient », flache t-il « qu’avec ma puissance de frappe je marquerai des buts sur balles arrêtées ».
Jenovic Lumbuenadio