En RDC, début ce mercredi des états généraux de la justice

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Justice

Ce mercredi 6 novembre, débutent les états généraux de la justice à Kinshasa. Ces travaux qui visent, entre autres, d’après le ministre de la justice, à apaiser les tensions de la société, auront comme thème: «Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ?». Ces assises, prévues du 6 au 13 novembre connaîtront la participation de plus de 3 500 acteurs venus de toutes les provinces et de toutes les composantes de la justice, disait le ministre Constant Mutamba lors d'un point de presse lundi. 

Le ministre rappelle les multiples plaintes du Chef de l’Etat sur l'état de la justice congolaise, qu'il a qualifiée de «malade». Ainsi, ces états généraux sont censés analyser tous les maux qui rongent ce secteur afin de proposer des réformes et des solutions «audacieuses et courageuses». 

« Il nous est paru essentiel, urgent d'organiser un cadre d'échanges, pour faire le diagnostic sérieux, une autopsie réelle de l'état de santé de notre justice», a indiqué Constant Mutamba lundi. 

En effet, ces états généraux de la justice qui seront ouverts et clôturés par le chef de l'État, connaîtront la participation de la magistrature, les commissariats, les greffiers, la police judiciaire des parquets, les pénitentiaires, le parlement, l'exécutif, les provinces, les entités décentralisées et les entités déconcentrées, la société civile et autres. 

Les derniers états généraux de la justice en RDC organisés en 2015 par le ministre de la Justice et des Droits humains Alexis Thambwe Mwamba, avaient pour objectif d'établir un diagnostic complet et sans complaisance de la justice congolaise et de trouver des solutions à ses maux, notamment l'incurie, le clientélisme, le trafic d'influence, la corruption, l'impunité et l'iniquité. Un accent particulier avait été mis sur la lutte contre l'impunité sous toutes ses formes, avec une recommandation pour le renforcement de l'indépendance du pouvoir judiciaire. Ils avaient abouti à plus de 350 recommandations dont seulement une vingtaine appliquées, révèle Constant Mutamba.

Samyr LUKOMBO