LLa RDC a officiellement levé le moratoire sur la peine de mort depuis le mois de mars dernier. Cette décision a fait parler la communauté internationale qui n’a pas partagé cette façon de faire. Plusieurs représentations diplomatiques ont réagi, évoquant le non respect du droit de l’homme quant à l’application de la peine capitale. Mais Kinshasa n’a pas reculé.
Cette peine de mort s’applique notamment aux militaires accusés de trahison face à la nation afin de débarrasser l'armée de du pays, des traîtres et d'endiguer la recrudescence d'actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d'homme, avait précisé le gouvernement.
Parmi les personnes qui ont déjà écopé de cette peine capitale, figure Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais. Suffisant pour faire réagir la Belgique qui a exprimé ses vives inquiétudes à ce sujet. Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, réagissant au cas Wondo et sa présumée implication présumée dans la tentative de coup d’État manqué du 19 mai dernier en RDC, elle a réaffirmé la position ferme de la Belgique contre la peine de mort.
La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, a indiqué Amnesty International qui s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances et fait campagne pour l’abolition de ce châtiment dans le monde entier.
La condamnation de Jean-Jacques Wondo a été prononcée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, qui l’a reconnu comme "concepteur" et "auteur intellectuel" du coup d'État manqué visant la résidence de Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale. Outre Wondo, 37 autres prévenus ont également été condamnés à la peine de mort pour des accusations d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme.