RDC: à Kasangulu, Jean-Pierre Tshimanga encourage la production locale des poissons pour réduire l'importation de "chinchards"

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Lutter contre l’insécurité alimentaire par la pisciculture fait partie des objectifs du gouvernement de la République dirigé par la première ministre Judith Suminwa Tuluka. C'est dans ce cadre que le ministre de Pêche et Elevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana a séjourné mercredi 11 septembre à Kasangulu, dans la province du Kongo central pour s'enquérir du travail abattu par les structures piscicoles de cette partie du pays.

Selon la cellule de communication du ministère de Pêche et Elevage, tout a commencé au centre d'alevinage de kasangulu géré par le service national de développement de pêche et aquaculture (SENADEPA) et spécialisé dans la production des tilapias ainsi que des poissons-chats. Ici, le ministre a fait la ronde de différents compartiments du centre : les 16 étangs, le bâtiment administratif qui abrite le dortoir, la salle de formation pour les agents, les bureaux, l'extrudeuse de fabrication d'aliments et l'écloserie pour la production des alevins de clarias par insémination artificielle.

Prenant la parole, le chef du centre d'alevinage de Kasangulu, l'ingénieur Albert Tasumbu s'est dit ému par la visite du ministre de tutelle. Il a également saisi cette occasion pour plaider en faveur des  agents du centre qui attendent leur mécanisation et le paiement de leurs salaires par l'Etat congolais. En tant que numéro Un du secteur, Jean-Pierre Tshimanga  a promis une suite favorable dans les  prochains jours.

Après le centre d'alevinage, poursuit la source citée, Jean-pierre Tshimanga et sa suite ont visité la société Hexahedron, communément appelée "Ngolo Moseka".

« Nous sommes au cœur du développement, nous devons savoir ce que nous donnons à la population pour qu’on ne puisse plus importer des Mpiodi, poulets afin de manger bio. Je commence par féliciter nos amis au centre d'alevinage de Kasangulu où nous avons vu ce qu’ils font avec des Tilapia.  Et ici chez Ngolo Moseka, je les félicite, parce qu’ils ont des machines qu’il faut pour que nous puissions avoir une production des poissons pour nourrir notre population » a indiqué Jean-pierre Tshimanga, ministre de Pêche et Élevage.

De son côté, le Directeur général adjoint de la  Société Hexahedron SARL, Junior Maluka s'est dit encouragé par la visite du ministre Jean-pierre Tshimanga Buana qui est venu palper du doigt la réalité sur terrain.

« Nous étions vraiment très honorés, il nous a vraiment encouragés, je pense que nous irons plus loin avec notre ministre de tutelle qui est près de nous pour nous pousser à aller plus loin. Suivant la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo , nous devons promouvoir la production nationale et aller de l’avant » s’est-il réjoui dans sa réaction.

Il y a lieu de noter que, la société Hexahedron, renommée pour sa spécialité dans la production des poissons chats ” Ngolo Moseka”, contient 32 étangs, une écloserie d'une capacité de production annuelle de 2.500.000 alevins, une serre aquacole destinée à l'engraissement des poissons contenant 32 étangs hors sol de 30 mètres cube chacun avec une capacité de production de 300 tonnes des poissons prêts à la consommation par an. À l'issue de sa tournée, le ministre de pêche et élevage Jean-Pierre Tshimanga a réaffirmé sa détermination à matérialiser la vision du chef de l'Etat Félix Tshisekedi qui a fait de ce ministère, un secteur productif au cœur de l'économie nationale.

Rappelons-le, plus de 25 millions de personnes sont toujours confrontées à des niveaux de crise ou d'urgence de l'insécurité alimentaire en République démocratique du Congo (RDC), selon un rapport de la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC) publié fin 2023. La République Démocratique du Congo reste l'une des plus grandes crises alimentaires au monde.

Malgré des niveaux élevés de faim, la République Démocratique du Congo dispose de terres fertiles et de ressources en eau abondantes, et possède la capacité d'atteindre l'autosuffisance en matière de production alimentaire et même d'étendre ses contributions aux pays voisins, malheureusement diverses causes telles que le manque d'investissement dans le développement rural, empêchent le pays d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.

Clément MUAMBA