RDC: 221 arrestations avant l'élection du bureau du Sénat, la police renforce la sécurité au Palais du peuple

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Les éléments de la police nationale congolaise, photo d'illustration.

Le Palais du peuple "sera hautement sécurisé" lors de l'élection des membres du bureau définitif du Sénat ce samedi 10 août 2024, a averti le commandant de la Police de Kinshasa. Présentant les 221 présumés auteurs des troubles au siège du Parlement, interpellés dans la nuit de mercredi à jeudi, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba a interdit à tous ceux qui ne sont pas invités de s'y rendre.

"La Police demande aux Kinois de ne pas, s'ils ne sont pas invités, se présenter au Palais du peuple. Il sera davantage sécurisé vendredi. Ne peuvent y entrer que ceux ayant une invitation, les parlementaires et les administratifs qui travaillent au Parlement," a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint de la Police, Blaise Kilimbalimba.

Et d’ajouter : "Nous opérons avec des caméras de surveillance. On peut même vous trouver chez vous à la maison."

Deux groupes de militants de l'UDPS s'étaient affrontés mardi 6 août au Palais du peuple où ils s'étaient rassemblés pour accompagner le dépôt de la candidature d’Idriss Mangala, investi la veille comme candidat présidentiel au poste de président du Sénat. La police avait procédé à des tirs de sommation pour disperser les militants. Selon le reporter d'ACTUALITE.CD, de nombreux blessés et des dégâts matériels ont été signalés suite au jet de projectiles.

Ces scènes avaient eu lieu jusqu'au hall du Palais du peuple. L'antagonisme fait suite à la crise que traverse l'UDPS, actuellement divisé. Un camp exige la démission du secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, soutenu par une autre frange. M. Kabuya lui-même a fait le déplacement du Parlement.

L’investiture de M. Mangala avait été présidée par Augustin Kabuya. Mangala, originaire du Maniema, est membre de l'UDPS depuis plus de trois décennies. Il va concourir au poste de président de la chambre haute du Parlement face à l'ancien Premier ministre, Sama Lukonde, membre de l'Union sacrée, également proche du Chef de l'État.