Procès Coup d'État: le tribunal s'apprête à auditionner les prévenus de Kinshasa avant de visualiser les images

Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué
Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué

Lentement mais sûrement, le tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo dans le cadre de l'affaire relative à la tentative de Coup d'État se dirige désormais vers la fin de l'étape liée à l'instruction de cette affaire.

Après les auditions des prévenus considérés comme " emblématiques" tels que le fils Malanga et ses amis américains, responsables de l'auberge Momo et autres, le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe vient de boucler avec les auditions des prévenus recrutés au Kongo Central et s'apprête à auditionner ceux de Kinshasa avant de passer à l'étape de visualisation des images.

" Nous venons de finir avec ces 12 prévenus de Boma, Lukimbi, Lukala, Kisantu et à l'audience prochaine (9 août, ndlr), il sera question de prendre les déclarations de ceux de Kinshasa. Comme ça à l'autre audience (12 août, ndlr) on va appeler certains renseignants ou témoins et voir la possibilité de visualiser les images ", a dit le président du tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe à l'issue de l'audience du 5 août.

Au cours de cette nouvelle audience, 12 prévenus recrutés en dehors de Matadi mais dans la province du Kongo Central étaient toujours à la barre. Dans leurs déclarations, tous les prévenus interrogés affirment avoir été recrutés dans le cadre d'une ONG qui avait pour objectif de leur donner de l'emploi avant d’être contraints, une fois à Kinshasa, de porter des tenues militaires  et des armes pour passer en action des événements survenus à Kinshasa à la date du 19 mai 2024.

Des déclarations contestées par le ministère public. Dans ses interventions, il estime que comme ces prévenus n'ont pas eu le courage de dénoncer bien avant la bande Malanga lorsqu'ils ont été recrutés et venus jusqu'à Kinshasa sont considérés comme des complices de Christian Malanga dans sa démarche de déstabiliser les institutions du pays. Revenant sur les propos des prévenus actés dans des procès-verbaux, l’organe de la loi les a confrontés à l’audience pour affirmer la thèse de complicité.

Les 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme. Des infractions punissables jusqu’à la peine de mort, laquelle pourrait être exécutée en vertu de la levée du moratoire intervenue le 13 mars 2024.

Clément MUAMBA