La prison de Manono, située dans la province du Tanganyika, a connu plusieurs cas d'évasion. Les deux derniers se sont déroulés en l'espace d'un mois. D'abord une vingtaine de prisonniers, et dernièrement près de 75 prisonniers se sont évadés. Selon le nouveau gouverneur de la province du Tanganyika, il s'agit d'un acte de sabotage et que les auteurs doivent être recherchés et sanctionnés.
"Il a été relevé que la prison centrale de Manono a connu bien avant ma prise de fonction des évasions spectaculaires. Il s'agit sans nul doute des événements qui peuvent avoir des incidents fâcheux dès lors qu'il s'agit d'une évasion des criminels de grand chemin qui reviennent à la cité, en mettant en péril la quiétude de la population. L'organisation de telles évasions spectaculaires constitue un acte de sabotage”, précise ce vendredi Christian Kitungwa Muteba, dans un message adressé à sa population après sa prise de fonction comme gouverneur.
Et de poursuivre :
“J'ai décidé de mettre en place une commission ad-hoc et d'établir les responsabilités afin que des sanctions exemplaires soient prises à l'endroit des responsables et commanditeurs”.
Le centre pénitentiaire de Manono a connu dimanche dernier une évasion de tous ses prisonniers. Selon la société civile locale, tous ces détenus ont troué en profondeur jusqu'à s'effrayer un passage à l'extérieur de la prison.
Dans ce contexte, avait expliqué l'Administrateur du territoire adjoint de Manono, la prison n'avait plus d'administration. Le directeur de cette prison et le greffier ont été arrêtés lors de la première évasion.
José Mukendi