RDC : levée des mesures conservatoires suite à la démission du gouvernement Sama Lukonde

Photo
Les membres du gouvernement Suminwa avec Félix Tshisekedi

La présidence de la République annonce la levée des mesures conservatoires mises en place suite à la démission du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Quatre mois après cette démission, la première institution du pays justifie cette décision par l'investiture d'un nouveau gouvernement par l'Assemblée nationale, désormais dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Selon Anthony Nkinzo, Directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi, les dossiers traités et ceux en cours de traitement, relatifs aux mesures mentionnées, doivent être transmis à la Première ministre Judith Suminwa Tuluka pour orientation sectorielle et prise en charge.

« Le nouveau gouvernement de la République ayant été investi par l'Assemblée nationale le mardi 11 juin 2024, et sur instruction de la Haute Hiérarchie, les dispositions suivantes sont prises : les mesures conservatoires du 20 février 2024 sont levées ; les dossiers traités et ceux en cours de traitement relatifs aux mesures susmentionnées seront transmis à Son Excellence Madame la Première Ministre, Chef du Gouvernement, pour orientation sectorielle et prise en charge », a écrit Anthony Nkinzo, Directeur de cabinet du chef de l'État, dans un communiqué parvenu à ACTUALITE.CD ce samedi 15 juin 2024.

Après la démission du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde en février dernier et dans le souci d'encadrer le fonctionnement harmonieux des pouvoirs publics et de préserver l'intérêt supérieur de la nation pendant cette période, le Président de la République, chef de l'État, avait instruit les mesures conservatoires suivantes à l'intention des membres du gouvernement, des dirigeants des entreprises publiques et du portefeuille de l'État, des dirigeants des services, établissements et organismes publics, ainsi que des secrétaires généraux et responsables des administrations publiques :

  • Suspension jusqu'à nouvel ordre du recrutement, des nominations, promotions et mouvements de personnel à tous les niveaux ;
  • Suspension des engagements, de la liquidation et du paiement de toutes les dépenses publiques autres que celles liées aux charges du personnel ;
  • Suspension des missions à l'extérieur du pays pour tous les membres du gouvernement et le personnel de leurs cabinets, sauf pour les déplacements liés à certains dossiers spécifiques, dont les demandes d'autorisation seront examinées au cas par cas ;
  • Interdiction de recourir aux opérations de cession, de transfert ou d'aliénation des actifs de l'État autres que celles déjà engagées. Toutefois, précise le communiqué, les cas exceptionnels nécessitant une dérogation seront soumis à l'autorisation préalable du Président de la République, chef de l'État.

Après l'approbation de son programme d'actions par l'Assemblée nationale, le gouvernement de la République se penche désormais sur l'exécution de son programme, basé sur les six engagements annoncés par le chef de l'État lors de son investiture, notamment la création d'emplois, la protection du pouvoir d'achat de la population, l'assurance d'une sécurité plus efficace des populations et de leurs biens, la diversification de l'économie nationale, la garantie d'un meilleur accès aux services sociaux de base, et le renforcement de l'efficacité des services publics du pays.

Clément MUAMBA