Porte-parole de l'opposition : "ceux qui s'opposent à cette démarche sont ceux qui n'ont pas de députés à l'Assemblée nationale" (Blanchard Mongoba de Nouvel Élan)

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l'Hemicycle de l'Assemblée Nationale

Nouvel Élan, formation politique chère à Adolphe Muzito prend part aux discussions entre Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) de Matata Ponyo en vue de la désignation du porte-parole de l’opposition congolaise pour la législature 2024-2028.

Interrogé sur la position d'autres formations politiques l'opposition qui sont contre cette démarche, Blanchard Mongoba, Secrétaire Général du parti politique Nouvel Élan estime que seuls les partis politiques qui n'ont pas d'élus s'opposent à la démarche. Il rappelle que la loi portant statut de l'opposition ne date pas d'aujourd'hui et qu'il était temps de la mettre en application

« Nous respectons la liberté et le point de vue des uns et des autres parce que si vous regardez généralement ceux qui s'opposent à cette démarche sont ceux qui n'ont pas de députés au niveau de l'Assemblée nationale. Nous, on a 3 députés, les autres ont quelques députés et nous pensons que ce n'est que légitime puisque déjà nous siégeons au sein de cette institution, pourquoi ne pas matérialiser ce que prévoit une loi ? », s’interroge à ACTUALITE.CD Blanchard Mongoba, Secrétaire Général de Nouvel Élan.

Et d’ajouter : 

« Il ne faut pas oublier que cette loi n'a pas été votée par nous, on a trouvé une loi de 2007. On ne peut pas nous reprocher le fait de se soumettre à ce que prévoit la loi, on peut tout dire des élections, on peut tout dire de ce qui a existé avant mais ce que nous nous faisons n'a rien avoir avec un quelconque accompagnement, c'est simplement le fait de rester républicain et de matérialiser une loi qui est en vigueur ».

Près de 17 ans après l'adoption de cette loi, ce proche collaborateur de Adolphe Muzito a émis le voir l'opposition se doter de son porte-parole. Il a rejeté les allégations selon lesquelles l'opposition accompagne le pouvoir en optant pour l'application de cette loi.

« C'est ça notre souhait parce-que ça c'est une loi qui est impersonnelle, aujourd'hui le porte-parole pourrait être quelqu'un du Nouvel Élan ou de Ensemble, prochainement ça pourrait être un autre parti. A l'époque, lorsque cette loi a été promulguée, je crois que l'idée était de voir Jean-Pierre Bemba Gombo, c'est pour dire que ça n'a rien à avoir avec un positionnement personnel parce que c'est par rapport aux périodes et aux échéances électorales telles que ça s'organise. Nous respectons leurs opinions mais je crois qu'ils seront aussi démocrates et républicains de respecter notre point de vue, notre lecture », a souligné Blanchard Mongoba.

Rappelons que depuis l'adoption de la constitution du 18 février 2006, l’opposition politique congolaise n'a pas toujours pu se doter de son porte-parole. Selon l'article 19 de la loi n° 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l'Opposition politique, celui-ci doit être choisi dans les trente jours qui suivent l’investiture du gouvernement. Le gouvernement Suminwa étant déjà investi depuis le 11 juin dernier, le compte à rebours a déjà commencé pour l'opposition afin de se mettre en ordre.

Dans son discours d'investiture à la magistrature suprême, le Président Félix Tshisekedi avait reconnu le rôle et l'importance de l'opposition dans une démocratie. En sa qualité de garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions avait promis de peser de tout son poids pour permettre à l'opposition d'avoir son porte-parole.

Clément MUAMBA