Judith Suminwa Tuluka, Première ministre, a réitéré la volonté de son gouvernement de mettre fin à la guerre d'agression du Rwanda via ses supplétifs du M23 et à l'insécurité qui accable les populations dans l'espace Grand Bandundu suite à l'activisme des miliciens Mobondo, ainsi que dans toutes les zones du pays où la quiétude des Congolais est perturbée par des inciviques qui sèment la terreur. Dans sa brève intervention, dimanche 23 juin, lors de la messe célébrée en la cathédrale Notre-Dame du Congo à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la mort de feu le Cardinal Malula, initiateur du mouvement "Maman Catholique", Judith Suminwa a demandé aux fidèles catholiques de prier pour elle afin que sa détermination continue à être traduite en actes pour la restauration de la paix et le développement du pays.
"Je remercie le Seigneur qui m'a donné cette charge aujourd'hui de conduire le gouvernement aux côtés de son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo car ensemble, je pense que nous pourrons continuer à travailler pour le bien de cette population, pour son développement. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons, j'ai besoin de vos prières, vous les mamans catholiques. J'ai besoin du soutien de la Mère Église car seuls nous n'y arriverons pas, et c'est avec vous que nous pourrons y aller. Donc vraiment, Son Éminence (NDLR : Cardinal Fridolin Ambongo), je sollicite ce soutien pour pouvoir conduire ce pays vers un meilleur avenir et pour son développement", a plaidé Judith Suminwa Tuluka devant les fidèles catholiques et le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu.
Par la même occasion, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a aussi appelé l'église à prier pour les populations victimes des affres de la guerre et des catastrophes naturelles, notamment au Tanganyika.
"Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour notre peuple, notre population, nos frères et sœurs, en particulier les mamans qui souffrent, qui font face aux affres de la guerre à l'Est, particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, mais aussi celles qui sont à la Tshopo, à l'Équateur, au Mai-Ndombe, ou dans d'autres contrées du Sud-Kivu, et qui font face non seulement aux gangsters et autres, mais aussi aux catastrophes naturelles. Même ici à Kinshasa, je suis de tout cœur avec eux", a rassuré la Cheffe du gouvernement Judith Suminwa Tuluka.
Depuis plus de deux décennies, la République Démocratique du Congo fait face à l'activisme de groupes armés locaux et étrangers, notamment du M23 soutenu par Kigali, et à la croissance des rebelles ADF-MTM dans la province du Nord-Kivu. Cette situation est exacerbée par l'occupation d'une partie de la province du Nord-Kivu par les rebelles du M23 et l'activisme des miliciens Mobondo dans la partie ouest du pays.
Pendant ce temps, les pourparlers de paix sont à l’arrêt et de violents combats se poursuivent sur plusieurs fronts dans l'est de la République. Les processus de paix de Luanda et de Nairobi n'avancent plus. Félix Tshisekedi et Paul Kagame restent en désaccord, ayant chacun récemment remplacé leurs ministres des Affaires étrangères. Entre-temps, le M23 continue son expansion et a annoncé la nomination d'un coordonnateur et de coordonnateurs adjoints pour la Représentation du Mouvement du 23 mars à l'étranger.
Clément MUAMBA