68ème session des Nations-Unies : Mireille Bibi Muloko plaide pour la restauration de la paix et le rétablissement de l’intégrité territoriale de la RDC

Photo/ Droits tiers
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Participant à la 68ème session des Nations-Unies sur le statut de la femme, la Ministre du Genre, Familles et Enfants Bibi Masangu Muloko a, dans son allocution du mercredi 13 mars, rappelé la situation sécuritaire qui prévaut dans l´Est de la République et les conditions des femmes et filles déplacées de guerre qui, selon elle, sont d'une grande contribution dans le processus de paix.


Elle a soutenu qu'aucune nation au monde, la guerre n’a développé les communautés. Au contraire, elle contribue à accentuer le sous-développement.

"On ne peut pas vaincre la pauvreté, lorsque la femme reste toujours considérée comme victime, sujet à la solidarité plutôt que d’être actrice à part entière de développement. Nous devons permettre aux femmes et filles déplacées de l’Est de devenir aussi des véritables actrices de développement. Mais aussi aider les filles qui ont abandonné l’école à se mettre à l’abri et ainsi éviter de s’exposer aux viols et violences et à renouer avec le destin que leur confère la formation.

S´inscrivant dans la dynamique du thème proposé par les Nations Unies, la Ministre a souligné que la RDC s’est engagée dans le cadre de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille pour accroitre les ressources nécessaires en mettant en place, en collaboration avec les partenaires, un vaste programme qui lutte contre la pauvreté, renforce des institutions, particulièrement celles dirigées par les femmes et les jeunes, dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes.

A savoir le Programme d’Appui au Développement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises, PADMPME, dont le montant s’élève à 100 millions de dollars américains.

Ce programme, a-telle renchérit, sert non seulement à booster l’économie informelle dans laquelle évolue souvent la plupart des femmes, mais aussi et surtout à la formaliser pour une gouvernance inclusive.

"Cette politique a l’avantage d’organiser les femmes en structures et en filières pour leur permettre de bien capter les financements dont elles ont besoin pour leur projet d’investissement et lutter efficacement contre la pauvreté. Par ailleurs, le projet « TRANSFORME », qui découle du programme cité, offre des opportunités aux femmes congolaises d’accéder aux capitaux, bien que maigres devant leur permettre de transformer leurs produits afin de les rendre commercialisables et pouvoir prétendre entrer dans la Zone du libre Echange Continentale Africaine, ZELCAF, avec des marchés et des services.

Cependant, elle a relevé que dans l’autonomisation de la femme et de la jeune fille, il y a un chapitre dont on parle le moins, celui de l’hygiène de la femme et de la jeune fille, particulièrement lors des menstrues qui l’exposent à des maladies infectieuses qui peuvent l’empêcher de s’épanouir.

"La RDC a l’honneur de s’y engager et invite tous les bailleurs des fonds à la soutenir," a lancé Bibi Masangu Muloko. 

Ces assises des nations unies se tiennent à New York, et vont se clôturer le 22 mars 2024. Elles tournent autour du thème "Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme."
 
Ces échanges réunissent les femmes du monde entier et organisations féminines œuvrant pour l'émergence de la femme pour plaider sur les conditions de la femme.


Nancy Clémence Tshimueneka