RDC: Les élections passées, l'affaire Bukanga Lonzo de nouveau renvoyée au 18 avril 

La  Cour constitutionnelle a de nouveau renvoyé au 18 avril prochain l'affaire sur la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo alors qu’elle  était déjà renvoyée au 18 mars 2024 pour l’instruction du dossier. C’est ce que renseigne l'ordonnance de renvoi consultée par ACTUALITE.CD. 

Le renvoi de plusieurs mois avait notamment permis à Matata Ponyo, alors sénateur, de concourir aux élections. Il a été élu et confirmé député national pour le compte de la circonscription électorale de Kindu qui n'a qu'un seul siège. 

Cette affaire met en cause l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo Deogratias Mutombo et l’homme d’affaires Sud-africain Christo Krobler.

Lors de la dernière audience tenue ce lundi 13 novembre, le prévenu Matata Ponyo n'avait pas comparu personnellement et ses avocats avaient présenté un rapport médical affirmant que son état de santé  nécessitait une prise en charge à l'étranger. La Cour n'a pas pris en compte ce rapport et la demande des ces conseils et a décidé de poursuivre le procès "par défaut".

Matata Ponyo, l'homme d'affaires sud-africain Grobler, et l'ancien gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo sont accusés des détournements de plus de 115 millions de dollars à travers des avantages financiers indus, des surfacturations, la création de sociétés écrans, ainsi que des détournements des procédures administratives. Matata Ponyo et Mutombo sont également accusés d'avoir omis de verser 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.

Par ailleurs, Augustin Matata Ponyo était  candidat à l'élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023. Mais il avait désisté au profit de Moïse Katumbi, adversaire de Félix Tshisekedi. Après la réélection de ce dernier à la tête du pays, Matata Ponyo semble être disposé à travailler avec le Président de la République. Il a même été reçu, le 17 février dernier par l’informateur Augustin Kabuya lors des consultations nationales en vue de dégager la majorité parlementaire.

Ivan Kasongo