La proposition du conseil de défense sur la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC continue à susciter des inquiétudes au sein de l'opinion publique. Contactée à ce sujet, Grâce Shako, féministe et coordinatrice nationale de l'ONG Leadership des femmes des médias, estime que restaurer cette peine serait comme un recul dans la protection des droits humains.
"L'article 61 de la Constitution garantit le droit à la vie dans notre pays, il serait donc imprudent de lever ce moratoire. Il faut absolument punir de manière exemplaire la trahison et autres crimes de guerre, mais il y a nécessité d'évaluer à ce jour les conséquences d'une telle peine dans l'opinion," fait-elle savoir.
Et de poursuivre :
"Si, sans beaucoup de précautions, quelqu'un est condamné à la peine de mort, cela aura de graves conséquences s'il s'avère que par la suite il est innocent. On pourrait plutôt y aller avec la condamnation à la prison à vie ou la radiation au sein de l'armée et tant d'autres mesures conformément aux lois en vigueur dans notre pays."
Elle appelle cependant les autorités congolaises à appuyer les stratégies militaires pour que la paix soit rétablie en complément en RDC. Elle invite également la population congolaise à continuer à se solidariser avec les FARDC et les Congolais de l'Est en continuant à dénoncer la guerre pour offrir à tous les citoyens des conditions de vie paisibles.
Nancy Clémence Tshimueneka