Le processus électoral en RDC suit son cours. Avec les opérations de vote et la publication des résultats de la présidentielle, des étapes importantes ont été franchies. Mais du côté de certaines parties prenantes, on ne décolère pas quand il faut qualifier de frauduleux les résultats des élections.
L’opposition n’accepte pas les résultats proclamés depuis le 31 décembre par la CENI, donnant pour vainqueur Félix Tshisekedi avec une large victoire (73%). Cependant, des missions d’observation ont rendu des rapports pointant les irrégularités qui ont émaillé les opérations de vote ayant duré près d’une semaine.
A côté de la MEOE Regard Citoyen, Symocel, Centre Carter, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont émis des critiques sévères à l'égard du processus électoral en RDC et appellent le Procureur Général près la Cour constitutionnelle pour qu'il prenne d'office toute dénonciation liée aux irrégularités constatées.
Dans une déclaration conjointe publiée le 4 janvier dernier, les deux institutions religieuses ont déploré de multiples violations du cadre légal lors des opérations de vote en décembre 2023, entraînant des irrégularités documentées. Elles ont exprimé leur préoccupation quant à l'impact de ces irrégularités sur la sincérité électorale et ont exhorté le Procureur Général à agir de manière proactive.
Les églises ont également souligné l'importance de mettre en œuvre les recommandations de la Mission d’observation électorale (MOE) CENCO-ECC du 28 décembre 2023 et ont appelé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à faire la lumière sur tous les cas documentés par les différentes parties prenantes, suggérant la nécessité d'une commission d'enquête indépendante et mixte.