RDC : la société civile du Maniema dénonce les irrégularités et l’acharnement judiciaire contre Salomon Kalonda

Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo
Salomon Kalonda devant la Cour militaire à Ndolo

La société civile forces vives du Maniema a exprimé son indignation face au traitement réservé à Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, leader de l’opposition et candidat aux prochaines élections en République démocratique du Congo (RDC). Selon elle, Salomon Kalonda fait l’objet d’une persécution judiciaire et d’une violation de ses droits fondamentaux depuis son arrestation à l’aéroport de Kinshasa le 30 mai 2023.

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 8 novembre, Maître Stéphane Kamundala, porte-parole de la société civile du Maniema, a dénoncé les nombreuses irrégularités qui entachent la procédure engagée contre Salomon Kalonda. Il a cité entre autres l’arrestation arbitraire, la détention illégale, le refus d’assistance judiciaire, les tortures et intimidations, le tâtonnement dans la qualification des faits, le refus de la liberté provisoire et le refus d’accès aux soins de santé appropriés.

Maître Kamundala a affirmé que Salomon Kalonda est victime d’un acharnement politique visant à affaiblir Moïse Katumbi, son mentor à la prochaine élection présidentielle. Il a rappelé que Salomon Kalonda est accusé de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et de corruption, des faits qu’il nie catégoriquement.

Face à cette situation, la société civile du Maniema exige des autorités compétentes qu’elles ordonnent et accordent le transfert immédiat de Salomon Kalonda vers des structures médicales plus performantes à l’extérieur de la RDC, compte tenu de son état de santé précaire. Elle a également recommandé aux juges de la chambre qui connaît l’affaire de ne pas tenir d’audience à l’hôpital où il est actuellement interné, ce qui serait contraire au respect de sa dignité humaine.

La société civile du Maniema a enfin appelé à la libération sans condition de Salomon Kalonda et à l’arrêt des poursuites qu’elle juge infondées et politiquement motivées.

Chadrac Londe, au Maniema