Caricature-Goma : il faut faire taire les armes pour faire parler paix

Caricature ACTUALITE.CD
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La ville de Goma vit sous un rythme imposé par les émeutes du mercredi 30 août dernier. Au départ, une manifestation ; après tirs à balles réelles sur des civils et plus de 40 décès, on est passé au deuil au stade de l’Unité ; ensuite des appels à une ville morte ; et maintenant des arrestations des commanditaires des actes odieux sur des citoyens qui manifestaient pour le retour de la paix dans cette partie de la RDC où l’insécurité n’a fait que durer.

Dans la foulée, une délégation gouvernementale de premier plan a été dépêchée à Goma avec pour objectif principal de faire toute la lumière sur les événements tragiques. La délégation est composée de poids lourds du gouvernement, dont Peter Kazadi, le VPM et ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières ; Jean-Pierre Bemba, le VPM et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants ; Albert Fabrice Puela, le ministre des Droits de l'Homme ; et le Vice-ministre de la Justice.

Cette Commission interministérielle a déjà procédé à plusieurs auditions et interpellations majeures. Le Commandant de la Brigade, Colonel Mike Mikombe, et le Commandant du 19ème Régiment de la Garde Républicaine, Commandant Donat Bawili ont été interpellés et présentés à la justice militaire. Un procès en flagrance a été ouvert au tribunal militaire garnison de Goma pour établir les responsabilités dans cette tragédie.

Lors de la séance de ce mercredi, les avocats de La défense ont soulevé plusieurs exceptions dont celle d’inconstitutionnalité avant d’introduire une demande de mise en liberté provisoire de ces soldats présumés auteurs de ces actes ignobles. La Commission interministérielle dépêchée sur place s'efforce de démêler l'écheveau des responsabilités. Et au cœur de ces bouleversements, un nom ressort avec insistance : Constant Ndima, le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu. Il a été rappelé à Kinshasa pour "consultation".